Une partie de la classe politique gabonaise s’agite, suite à l’entrée dans le nouveau gouvernement de deux des principales figures de l’opposition. Le pouvoir aurait personnellement consulté ces opposants et non leur parti, ont indiqué des cadres des formations politiques concernées
Sans surprise l’entrée d’opposants opposants au gouvernement du Gabon a fait réagir, samedi 5 mai. Le Rassemblement héritage et modernité a réuni en urgence son directoire pour statuer sur le cas de son Secrétaire général, nommé ministre d’Etat, chargé de l’Habitat. Après un long huis clos, la décision est tombée. Michel Menga M’Essone est suspendu de ses fonctions. Le parti insiste : celui-ci est entré au gouvernement en son nom personnel et pas au nom du parti.
Situation un peu similaire au sein de l’Union et solidarité. Son président Jean De Dieu Moukagni Iwangou a été promu ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur. Son directoire s’est aussi réuni en urgence. Problème, Moukagni Iwangou séjourne actuellement en Belgique pour des raisons médicales. Le parti a annulé la déclaration prévue, préférant attendre le retour de son président.
Le conseil des ministres prévu ce samedi a été reporté au mardi 8 mai. Ce lundi, tous les ministres doivent prêter serment devant le président de la République et la Cour constitutionnelle. Une nouveauté introduite par la récente révision de la constitution.
RFI