En la matière, une audience était prévue le lundi 26 août sur l’opportunité d’une expertise médicale du président gabonais, Ali Bongo Ondimba. En effet, l’opposition réclame que la justice évalue l’état de la santé du chef de l’État, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC).Atteint depuis près de dix mois de cette maladie, l’opposition sollicite que la cour statue sur la capacité d’Ali Bongo Ondimba à exercer ses fonctions.
Au Gabon, le ministre de la Justice, Paulette Akolly, avait sursis pour deux mois la présidence du département judiciaire après avoir jugé la requête de l’opposition recevable, contrevenant à une injonction contraire de la Cour de cassation. Selon les précisions de « Jeune Afrique », cette suspension laisse peser l’incertitude sur la tenue de l’audience attendue. Depuis son retour de Libreville fin mars, Ali Bongo n’a, selon les informations, pas pris la parole en direct publiquement. Cela, malgré qu’il avait passé cinq mois à l’étranger pour son rétablissement après avoir eu la maladie fin d’octobre 2018.Durant sa convalescence, dix personnalités de l’opposition, les syndicats et la société civile avaient demandé l’examen médical du président. Dans cette affaire, un tribunal de première instance avait pourtant jugé cette demande de l’opposition « irrecevable » pour raison que « seule la Cour constitutionnelle » saisie par le gouvernement gabonais ou les deux chambres du Parlement peuvent constater l’empêchement du président à remplir ses fonctions. Ce qui a fait que les opposants ont saisi la Cour d’appel. Ainsi saisie en appel par les opposants, Mme Akolly avait fixé la date d’audience sur le dossier au lundi 26 août. Sans se prononcer sur le fond, et malgré l’injonction de la Cour de cassation saisie par les avocats d’Ali Bongo, l’audience du lundi n’avait pas été annulée. Selon l’un des avocats des requérants, Anges Kevin Nzigou, les avocats des deux parties ont découvert en arrivant à la cour d’appel que toutes les audiences prévues ce lundi avaient été reportées au 2 septembre. Puisque, dit-elle, le « collège des juges n’est pas atteint ».Dans leur propos, les deux parties ont expliqué que leur affaire ne figurait plus dans le rôle du jour. Pour Tony Serge Minko Mi Ndong, avocat du président, la Cour d’appel a régularisé cette situation, et tout rentre dans l’ordre des choses. « Les audiences qui se tiendront le 2 septembre ne nous concernent plus », dit-il. En tout cas, l’opposition comme tant d’autres citoyens attendent ce verdict de la Cour d’appel.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays