Le comité de défense et de sécurité réunissant les chefs d’Etat-major des armées des pays du G5 Sahel est à Ouagadougou pour une réunion extraordinaire. Ils vont modifier le concept d’opération de la force conjointe, pour intégrer les dernières décisions des Chefs d’Etat. Les échanges qui ont débuté ce 24 janvier 2020 devraient permettre aux hommes sur le terrain de passer d’un territoire à un autre pour traquer les terroristes.
Après la conférence extraordinaire des chefs d’Etats membres du G5 Sahel à Niamey au Niger et la rencontre de Pau en France, des décuisions importantes ont été prises. A leur tour, les chefs d’Etat-major des pays de la force conjointe se réunissent à Ouagadougou pour intégrer les grandes décisions prises par les politiques. Pendant 48 h donc, le Comité de défense et de sécurité (CDS) va travailler à intégrer les nouvelles orientations.
« Nos décisions et orientations devront permettre au commandement de la force conjointe, après un changement de posture, d’envisager un plan de campagne plus réaliste à mesure d’inverser de façon significative la situation sécuritaire dans la zone des trois frontières », a expliqué le Général Moïse Miningou, chef d’Etat-major général des armées du Burkina Faso, et président en exercice du CDS.
Il a rappelé que depuis la dernière rencontre du CDS à Nouakchott en Mauritanie, en octobre 2019, la situation sécuritaire a connu une dégradation préoccupante particulièrement dans le fuseau centre et dans la région des trois frontières « Les attaques d’une rare barbarie visant tant les FDS que les paisibles populations civiles ont endeuillé nos différents pays ». Le Burkina Faso, le Mali et le Niger continuent de subir la furie des terroristes, avec de plus en plus de victimes. Il y avait donc urgence à examiner au plus vite les dernières décisions prises par les chefs d’Etat. Le Gal Miningou s’est dit confiant en ce que les résultats des travaux impulseront à la force conjointe, une dynamique nouvelle afin qu’elle soit mieux adaptée à l’environnement sécuritaire du moment.
Le faso.net