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G5 SAHEL : Le nouveau siège du Collège Sahélien de Sécurité inauguré par le ministre de la sécurité intérieure

Le ministre de la sécurité intérieure et de la protection, le général Salif Traoré, représentant son collègue des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a procédé, hier, mercredi, 12 septembre 2018, à Faladié (non loin des halles de Bamako), à la coupure du ruban symbolique du nouveau siège du Collège Sahélien de Sécurité (CSS), un organe de formation du G5 Sahel. La cérémonie s’inauguration s’est déroulée en présence d’Ambassadeurs, des représentants des pays membres du G5 Sahel, d’organismes financiers…

Dans son discours de bienvenue aux différentes personnalités, le coordinateur des activités pédagogiques du CSS, le général Moro Diakité, a rappelé l’objectif de cet instrument important de formation du G5 Sahel.  Le CSS, a-t-il dit, a pour objectif de se substituer dans son nouveau format au CSS créé en 2012 dans le cadre du projet UE – CT SAHEL, de constituer un réseau des acteurs de la sécurité (agents des forces de l’ordre, magistrats, auxiliaires de justice, membres de la société civile, dignitaires religieux etc.), d’assurer une part de la formation continue des cadres des forces de sécurité intérieure. Pour lui, le CSS ne sera que ce que les autorités voudront qu’elles soient. Le bâtiment est mis à la disposition du CSS par les autorités maliennes. Pour terminer, il a rappelé les activités qui sont délivrées par le nouveau collège du G5 Sahel et les résultats atteints.

Quatre types d’activités sont délivrés par le CSS, selon le coordinateur. Dans les domaines des formations techniques, a indiqué Moro Diakité, elles sont destinées à fournir des outils concrets pour renforcer les forces de sécurité dans leur lutte contre toutes les formes de criminalité, et sont dispensées dans quatre grands domaines d’activité, chacun de ces domaines étant confié à un pays distinct : renseignement ( pôle de formation au Tchad) ; sécurité des frontières ( pôle de formation au Niger) ; police judiciaire (pôle de formation au Burkina Faso) ; ingénierie de formation (pôle de formation en Mauritanie). Selon lui, ces formations s’adressent principalement aux services de sécurité intérieure mais peuvent intéresser d’autres catégories socioprofessionnelles qui ont à connaître de ces domaines (magistrats, auxiliaires de justice…). Ces formations sont sanctionnées par un diplôme. Au niveau des  formations thématiques, explique le général Moro, elles sont destinées à fournir aux stagiaires les informations nécessaires à une meilleure connaissance des grands phénomènes de délinquance et d’atteintes à la sécurité qui touchent la région du G5 Sahel parmi lesquels le terrorisme, les trafics, l’orpaillage, les atteintes à l’environnement, la délinquance économique et financière, la cybercriminalité, la corruption et les formes graves de criminalité. Ces formations de son point de vue, s’adressent prioritairement aux cadres des services de sécurité intérieure mais peuvent être proposées à d’autres acteurs de la chaîne pénale et se déroulent à Bamako. Elles sont sanctionnées par une attestation de qualification.

Les séminaires, a-t-il poursuivi, sont destinés à mettre en commun et à partager les connaissances et bonnes pratiques portant sur des thématiques larges, des phénomènes de société, des sujets communs à diverses catégories socioprofessionnelles. Les sujets abordés, déclare le coordinateur de activités du CSS, sont en rapport avec la sécurité et destinés à instaurer un dialogue et des liens durables entre les participants. « Ces séminaires s’adressent aux cadres des services de sécurité, aux autorités judiciaires (magistrats, auxiliaires de justice, avocats) et administratives, aux responsables politiques, coutumiers ou religieux, aux responsables d’organisations ou organismes ayant un lien avec la sécurité et à tous les publics concernés. Ils se déroulent à Bamako et donnent lieu à la remise d’une attestation de participation », a indiqué le coordinateur. Le quatrième axe à trait, dit-il, à des exercices régionaux  destinées à mettre en application les connaissances techniques et pratiques acquises dans le cadre des trois précédentes activités du CSS ou lors de formations et expériences diverses. Elles permettent d’appréhender des situations, de les traiter et de les résoudre avec une vision commune et partagée des procédures et mécanismes à mettre en œuvre. Selon lui, ces exercices s’adressent à un public élargi, identique à celui des séminaires et formations thématiques. Ils sont conçus, préparés et réalisés à Bamako. Ils donnent lieu à une attestation de participation.

Dans le domaine de la mise en œuvre des activité, Moro Diakité  indique que chaque activité fait l’objet de termes de références qui permettent d’identifier un expert (africain ou européen) qui aura en charge la conception puis la direction de l’activité. Une fois désigné, l’expert établit au cours d’une semaine de préparation sur site, un programme de l’activité et identifie localement les éventuels formateurs et intervenants à l’activité.  Une demande de désignation de participants comportant notamment le profil requis des futurs stagiaires est alors adressée aux cinq points focaux G5 Sahel qui ont la responsabilité de ce recrutement. Chaque activité réunit vingt- cinq participants, cinq par pays du G5 Sahel dans un délai de quatre à cinq semaines après la phase de préparation, l’expert dirige et anime l’activité. A l’issue, il établit un rapport final d’activité.

Le CSS, a rappelé le représentant permanent de l’Union Européenne au Mali, Lez Strammer, est financé par l’UE à hauteur de 7 millions d’euros, via le programme d’appui au G5 Sahel mis en œuvre par Civipol, la Direction de la coopération internationale du ministère de l’intérieur français, la GIZ, ENABEL et la FIIAPP. Le CSS, dit-il, est reconnu aujourd’hui comme une structure pérenne  de formation continue des cadres supérieures des FSI et des magistrats, mais aussi comme un lieu d’échanges et de réflexion de haut niveau, en particulier via les séminaires ouverts à un public plus large. Depuis 2017, a dit Lez Strammer, le CSS a réalisé à Bamako quatre séminaires, quatre formations thématiques et trois exercices. Quatre formations techniques, a ajouté le représentant permanent  de l’UE au Mali, ont été dispensé en Ouagadougou, N’Djamena et Nouakchott.

Le général Salif Traoré a rappelé la volonté ferme du gouvernement malien à soutenir cette structure de formation, de renforcement des capacités des ressources humaines au niveau pays du  G5 Sahel. Il a vivement remercié les partenaires pour leur contribution de tailles aux côtés du CSS, avant d’inviter ces membres à plus de créativité, d’initiative, pour qu’au finish ils prennent en charge la structure.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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