La direction générale de la Police nationale invite, à travers un communiqué datant du 13 avril, toute personne ayant payé une quelconque somme d’argent pour le recrutement d’un candidat, à se présenter auprès de l’inspecteur en chef de la Police nationale, en précisant le montant versé ainsi que l’identité et le numéro de téléphone de la personne qui l’a perçu.
Le résultat définitif du concours de recrutement à la Police nationale nous rappelle celui du passé. Depuis quelques années, le résultat définitif des concours nationaux crée des mécontents dans notre pays car, des fraudes et corruptions sont constatées au sein de la procédure de recrutement.
En effet, après le dernier résultat définitif du concours de recrutement de 3250 sous-officiers au titre de l’année 2021 publié le 8 avril passé, des dessous-de-table ont été dénoncés. À cet effet, la direction générale de la Police nationale n’est pas restée sans agir. Aussi, elle dit avoir constaté avec stupéfaction après la proclamation des résultats définitifs du dernier concours direct de recrutement d’élèves sous-officiers de la Police nationale, des rumeurs persistantes qui font état que certaines personnes aient payé des sommes d’argent pour se faire recruter ou faire recruter des candidats.
À cet effet, la direction rappelle l’opinion publique que de telles pratiques, qui sont de nature à décrédibiliser le processus de recrutement et à tenir l’image de marque de la Police nationale, ne sauraient être tolérées. Elles constituent non seulement une violation du principe de concours, mais aussi une infraction à la loi pénale.
En conséquence, elle invite toute personne ayant payé une quelconque somme d’argent pour le recrutement d’un candidat à se présenter auprès de l’inspecteur en chef de la Police nationale, en précisant le montant versé ainsi que l’identité et le numéro de téléphone de la personne qui l’a perçue. La direction générale de la Police nationale sait compter sur l’esprit de bonne collaboration de toutes et de tous.
C’est l’occasion de rappeler les autorités de la transition engagée contre la corruption sous toutes ses formes que ce problème demeure au Mali depuis des années. Ainsi le gouvernement en place est appelé à situer la responsabilité concernant les concours nationaux au Mali. Car en réalité, les pauvres sont premièrement victimes d’une telle pratique. À chaque publication des résultats, les larmes coulent des yeux et les visages restent serrés. Or, dans le projet de refondation, la corruption n’a pas de place. Alors les autorités sont interpellées.
Lassana SOW
Source : LE COMBAT