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France : «Guerre de civilisation»

La décapitation de Hervé Gourdel, guide de haute montagne français, dans les vallées algériennes en septembre 2014 avait suscité indignation et colère. Celle de Hervé Cornara, dans la région lyonnaise, vendredi dernier, provoque la même émotion. Mais à l’horreur s’ajoute aujourd’hui la peur. Depuis les attentats de Charlie Hebdo, en janvier, la France sait que la lutte contre le terrorisme ne se résume pas à des opérations sur les théâtres extérieurs, au Mali ou en Irak. Difficile, néanmoins, de garder son sang-froid lorsqu’un apprenti djihadiste, surgit quasiment de nulle part, tranche un matin la tête de son patron et l’accroche ensuite à un grillage. Sans sombrer dans la paranoïa, il faut bien admettre que la menace terroriste est désormais permanente. Que les attaques, toujours plus ignobles, peuvent survenir n’importe où, n’importe quand. Qu’il n’existe plus de sanctuaire où se protéger du danger.

manuel valls premier minstre francaisEn parlant hier matin de « guerre de civilisation », une formule choc empruntée à Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a réveillé un certain malaise dans son camp et s’est aussitôt attiré les railleries de la droite. L’heure n’est pourtant plus aux querelles sémantiques, aux polémiques inutiles, aux controverses politiques. Car c’est bien d’une guerre dont il s’agit. Celle de l’Occident, au sens large, contre des organisations terroristes qui ne respectent aucune valeur. Celle de la liberté contre la barbarie. Celle de l’universalisme contre l’obscurantisme.

Pour gagner cette bataille planétaire, la France, l’Europe et les Etats-Unis devront davantage combattre la terreur à sa source. Depuis la proclamation de l’Etat islamique en juin 2014, Daech n’a cessé d’élargir son influence géographique alors que 22 pays sont censés neutraliser ses bourreaux ! Cette coalition internationale, dont le déploiement sur le terrain demeure fantomatique, devra aussi épauler plus efficacement les démocraties musulmanes qui refusent l’islamisme radical. Ce n’est pas un hasard si la Tunisie, qui possède près de 500 kilomètres de frontière avec la Libye, a été frappée à deux reprises depuis mars.

Cette guerre nouvelle, atypique, contre ce terrorisme protéiforme suppose, enfin, que les capitales occidentales soient capables de mieux identifier leurs ennemis dormants. Ceux qui vivent sur leur sol et se préparent à passer à l’acte. Manuel Valls a affirmé, hier, que tous « les moyens humains et matériels » étaient mis en œuvre pour prévenir les attaques djihadistes. L’énumération des chiffres – 30 000 policiers, gendarmes et militaires mobilisés, 5 000 lieux surveillés – est à la fois rassurant et inquiétant. Rassurant parce que l’état d’alerte est manifestement maximal. Inquiétant parce que cette stratégie n’a pas empêché Mohamed Mehra en 2012, les frères Kouachi en début d’année et Yassin Salhi, la semaine dernière, de semer la mort sur leur passage.

source : clicanoo

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