Mali a notifié , le 27 janvier 2017, les autorités sanitaires ont notifié à l’Organisation mondiale de la santé animale l’apparition depuis le 24 octobre 2016 d’un foyer de fièvre de la vallée du Rift à Andéramboukane, une ville de la région de Ménaka au nord-est du Mali.
La population affectée (9 cas sur 228 animaux) est composée de moutons et de chèvres. Seuls des avortements ont déjà été observés 2 mois avant chez les animaux échantillonnés. Le diagnostic a été confirmé le 16 novembre par le Laboratoire vétérinaire central (laboratoire national).
L’origine de l’infection est inconnue. Des mesures de protection ont été mises en place (contrôle de la circulation à l’intérieur du pays).
La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l’homme :
soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l’abattage ou de l’ingestion de viande ou de lait d’animaux contaminés ;
soit indirectement par des piqûres d’arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes.
La forme bénigne de fièvre de la vallée du Rift
chez l’homme, forme la plus fréquente, survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d’un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d’arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.
Dans les formes graves on peut observer :
Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d’une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l’apparition des symptômes.
Source : Promed