Depuis le 12 novembre 2019, Paris, la capitale française, accueille, pour deux jours, le deuxième Forum sur la paix. Une rencontre de haut niveau qui regroupe, outre le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, des représentants d’organisations de la société civile et des responsables politiques au nombre desquels on compte une trentaine de chefs d’Etat dont une dizaine venus du continent africain. Un rendez-vous pour discuter de la paix dans le monde, dans ses différentes dimensions, avec pour objectif la défense du multilatéralisme à travers la planète.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sommet ne pouvait pas mieux tomber à propos, tant la planète est aujourd’hui tourmentée aux quatre points cardinaux. Si ailleurs, les défis de la paix se traduisent essentiellement par la fracture sociale et les risques de guerres d’influence et de positionnement géostratégique entre les puissances économiques et militaires, en Afrique, en général et dans les pays du Sahel, en particulier, ils se conjuguent en termes de mal-être des populations face à la mauvaise gouvernance des dirigeants et de préoccupation par rapport à la lancinante question du terrorisme qui continue de troubler le sommeil des populations.
C’est pourquoi l’importance et la pertinence de ce deuxième Forum de Paris sur la paix, n’est plus à démontrer, pour autant que l’on ait procédé à une évaluation des résolutions du premier. D’autant qu’il intervient dans un contexte d’insécurité presque généralisée au Sahel, au lendemain de deux grandes attaques terroristes qui ont endeuillé successivement le Mali et le Burkina Faso.
On se surprend parfois à avoir le triste sentiment que plus les sommets se multiplient, plus la paix s’éloigne pour les populations africaines. Comme si ce genre de rencontres , était des adjuvants pour les forces du mal pour mieux sévir.
C’est dire qu’autant les sommets du genre peuvent être porteurs d’espoirs de trouver des solutions pour endiguer le mal, autant les lignes, aux yeux du citoyen lambda, peinent à bouger pour des résultats insignifiants lorsqu’ils ne sont pas simplement invisibles.
D’ailleurs, l’on se demande encore comment le terrorisme, cette réalité lointaine et jadis méconnue dans notre espace, a pu s’installer dans le quotidien de nos populations au point d’en faire aujourd’hui l’un des foyers incandescents du terrorisme dans le monde.
Assi de Diapé
Le Point du Mali