Le Chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar Keïta a présidé, le 18 septembre 2014 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie d’ouverture du Forum national sur l’orpaillage sur le thème : « Encadrement, promotion et organisation de l’orpaillage ». L’objectif du forum était l’organisation efficace et durable de ce sous-secteur.
C’était en présence des ministres, des présidents d’institutions, des diplomates, d’opérateurs miniers et des orpailleurs de la région de Kayes, Koulikoro et Sikasso.
En effet, l’orpaillage traditionnel, c’est plus de 20 tonnes par an et faisant vivre 2 millions de maliens.
Cette activité s’exerce dans des conditions qui de nos jours posent problèmes. Il s’agit entre autres : des morts d’hommes, de conflits, de dégradation accrue de l’environnement par l’utilisation de produits chimiques nuisibles (cyanure, mercure etc) et l’exploitation des enfants sur ces sites.
Selon le ministre des mines, Boubou Cissé, la pratique de l’orpaillage a littéralement changé. Car, les 30 dernières années d’orpaillage au Mali ont plus précarisé la vie des travailleurs eux même et des populations en général.
Soucieux donc de l’avenir des enfants et de l’environnement qui leur sera légué, le ministre fera savoir qu’il est temps de règlementer pour de bon cette activité au bénéfice de tous. Il s’agira donc de corriger les dysfonctionnements, mettre en place de bons schémas opérationnels afin d’éviter les conflits.
« Le respect strict des mesures prises par les autorités tel l’arrêté interministériel interdisant l’orpaillage pendant l’hivernage devront conduire à réduire drastiquement le nombre de morts sur les sites », a-t-il indiqué.
A son tour, le chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar, a indiqué que le moment choisi pour ce forum est opportun, car les conséquences négatives de l’orpaillage sur l’environnement et les hommes sont visibles et répandue. Vu le « désordre ambiant » des sites d’orpaillages, il urge, selon lui, d’organiser ce secteur « rebelle ».
Ainsi, il a attiré l’attention sur les dangers qui auxquels sont exposés les occupants des sites. Ce sont le VIH/ Sida, le virus Ebola, les MST, la tuberculose et la circulation d’armes légères sur les sites car envahis par des personnes venues de pays sortis à peine de guerre. La vigilance doit être de mise, a -t-il conseillé.
A noter que le Président IBK a déjà tracé sa « ligne rouge » : « Les enfants ne seront plus acceptés dans les mines ; les produits chimiques nuisibles ne seront plus utilisés et l’exploitation ne se fera que sur les sites autorisés par l’administration ».
Adama DAO
Source: Le 26 Mars