En vue de renforcer les capacités des forces armées et de sécurité pour prévenir et protéger efficacement les victimes de violences sexuelles et sexistes en situation de conflit, l’Onu-femmes en partenariat avec l’Etat-major général des armées a organisé mardi au siège du Génie militaire, une session de formation à l’intention de nos forces armées et de sécurité. Ladite formation rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme femmes, paix et sécurité et a été possible grâce au soutien de la Suède.
Cette formation résulte de l’élaboration du plan d’action pour le renforcement des capacités des forces armées et de sécurité pour prévenir et protéger les femmes et les filles avant, pendant et après les conflits armés.
Durant les deux premières phases du programme, au moins 6800 militaires tous grades confondus ont pu bénéficier de ces séances de formation et de sensibilisation et 20 000 militaires attendent d’être formés. « Elle permettra à long terme, de réduire les différentes formes de violences faites aux femmes et aux filles en situation de conflit en lien avec les instruments juridiques sous régionaux, nationaux et internationaux », a expliqué la coordinatrice de l’Onu-femmes. Elle a toutefois, précisé que, la formation s’inscrit dans la volonté des autorités du Mali de renforcer le respect des droits humains par toutes les institutions nationales. Car selon elle, cette formation concrétise l’engagement du pays à mettre en œuvre les conventions et traités qui prônent la protection des femmes pendant les crises. En effet, le conflit au Mali a engendré plusieurs conséquences néfastes dans tous les secteurs et sur l’ensemble de la population. Une analyse approfondie montre que les femmes ont payé un lourd tribut, les violences basées sur le genre et sexuelles persistent, notamment quand les femmes et les filles se déplacent sur les routes, vont aux foires hebdomadaires, sur le chemin des points d’eau. « Il est important de trouver des solutions rapides afin de renforcer leur protection », a lancé Mme Doucouré. Elle a assuré que les actions de renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité vont continuer durant l’année 2018 en engageant encore plus d’hommes et de femmes dans la protection des droits humains, la prise en compte du genre et la lutte contre les violences basées sur le genre au Mali. Emu par cette initiative, le colonel-major a salué l’Onu-femmes pour son engagement.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Colonel-major Abdoulaye Cissé de l’Etat-major général des armées avec à ses cotés Mme Doucouré Marietou Diaby, Coordinatrice du programme femmes, paix et sécurité ONU femmes Mali.
Ibrahima Ndiaye
les echos