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Football: un mal pour un bien ?

Avec les cinq nouveaux stades qu’il a construits lors de la CAN 2002 (Stade du 26 Mars, Stade Abdoulaye Macoro Sissoko de Kayes, Stade Amary Daou de Ségou, Stade Babemba Traoré de Sikasso, Stade Baréma Bocoum de Mopti), le Mali était devenu le premier pays d’Afrique à avoir autant de stades aux normes internationales.

Pendant près d’une décennie (huit ans pour être précis), notre pays restera en tête, avant d’être dépassé par l’Afrique du Sud, organisatrice de la Coupe du monde 2010. Après la CAN 2002, les autorités maliennes ont réalisé un sixième stade aux normes internationales, à savoir le stade Mamadou Konaté. Sur le plan infrastructures, le Mali peut donc se targuer d’être parmi les plus nantis car excepté le Nigeria, aucun pays de la sous-région ouest africaine ne dispose d’autant de stades. Mais, en quelques années, tous ces joyaux sont tombées en désuétude.

La faute, au manque d’entretien et aux activités extra-sportives (prêches, concerts, meetings politiques…) qui sont organisées régulièrement dans ces stades. Chaque année, les responsables en charge des stades interpellent les autorités sur les dégâts causés par ces activités, mais en vain. Après chaque meeting politique, chaque prêche et chaque concert, les dégâts sont énormes et il suffit de faire un tour dans les stades pour s’en convaincre. Malheureusement, le budget alloué aux directions des stades ne leur permet pas de réparer le gazon, les vestiaires et autres sièges après ces manifestations.

Mais comme indiqué plus haut, l’organisation d’activités extra-sportives n’est pas la seule cause de la dégradation des stades, il y a aussi le problème d’entretien. Non seulement les directions des stades ne disposent pas de moyens suffisants pour assurer leur entretien, mais la gestion même des sites pose également problème. Il y a quelques semaines, un directeur de stade nous a confié qu’il ne dispose même plus d’eau pour arroser la pelouse, ajoutant ne plus savoir à quel saint se vouer.

Cet aveu d’impuissance traduit parfaitement la situation que vivent les directeurs des stades et il urge d’agir pour sauver ces joyaux. La décision ou plutôt la sanction que vient de prendre la CAF à l’encontre de notre pays peut donc être un mal pour un bien puisque désormais, tout le monde connaît le problème et tout le monde sait ce qu’il faut faire pour que ces stades soient aux normes internationales. Autrement dit, avec la crise sanitaire, il va falloir changer et s’adapter aux nouvelles exigences des instances dirigeantes du football continental et mondial

Souleymane B. TOUNKARA

Source : L’ESSOR

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