Entre le vainqueur du championnat et celui de la Coupe, qui s’affrontent samedi à Pékin pour la 19e édition, l’aspect marketing prend le pas sur le sportif.

La réalité, cruelle, veut que la Ligue 1 soit à la traîne des autres grands championnats européens dans bien des domaines. Et à l’aube d’une nouvelle saison de foot, le Trophée des champions, qui oppose le vainqueur du championnat à celui de la Coupe de France, illustre à la fois cet écart culturel mais aussi financier entre l’Hexagone et ses voisins.

Depuis 1908, l’Angleterre joue le Community Shield (anciennement Charity Shield) qui est une institution outre-Manche. L’Espagne, l’Italie et l’Allemagne patientent quant à elles avec la Supercoupe, moins populaire, mais dont l’affiche peut parfois générer audience et passion. La France, elle, a le Trophée des champions. Officiel depuis seulement 1995, il est une sorte de prologue dont l’objectif consiste depuis plusieurs saisons à promouvoir le championnat tricolore au-delà des frontières.

Des recettes en (petite) hausse

À l’heure où de nombreux Français sont en vacances, ils seront en effet peu à prendre place devant leur poste samedi en début d’après-midi. Surtout que le match est retransmis exclusivement par beIN Sports, et ce, même s’il est devenu un enjeu pour les chaînes de retransmettre du foot en clair.

En 2010, M6, qui avait diffusé la rencontre, enregistrait une part d’audience décevante (2,5 millions de téléspectateurs, 13 % de parts de marché) malgré une affiche entre l’OM et le PSG. Paradoxalement, Canal+, qui avait repris le flambeau pour l’édition 2011, pouvait se féliciter d’un joli score (1,3 million de téléspectateurs, 28 % de parts de marché). Soit un tout petit peu moins qu’une affiche de fin de top 10 des audiences annuelles de 2013-2014 de la chaîne cryptée. Cette incertitude sur l’attrait d’une telle rencontre n’incite donc pas les diffuseurs (…)

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