A moins de 25 ans, Mohamed Salah Ghaly, l’ailier droit égyptien succède à l’Algérien, Riyad Mahrez, comme joueur africain de l’année. Sociétaire des Reds de Liverpool depuis le 25 juin dernier, il rafle le plus prestigieux trophée africain qui, s’ajoutant à d’autres titres qu’il a engrangés durant sa jeune carrière, confirme le talent qui est en lui. Connu pour sa rapidité et son sens du but, Mohamed Salah, passionné de football dès sa tendre enfance, devance respectivement le Sénégalais, Sadio Manè, et le Gabonais, Pierre Emerick-Obameyang. Devant participer en juin prochain à la Coupe du monde, en Russie, avec les Pharaons qu’il a aidé à se qualifier, il récolte ainsi de l’avis de tout le monde, une récompense méritée.
Sur les traces de Hany Ramzy et d’Aboutrika
Marchant sur les traces de ses illustres aînés que sont Hany Ramzy ou encore Mohamed Aboutrika, Mohamed Salah est en quelque sorte le symbole du réveil du football égyptien. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si son sacre coïncide avec la qualification des Pharaons à la Coupe du monde qu’ils ont quittée depuis 1990. Toutefois, ses performances au sein de la sélection ne sont que la confirmation d’un talent qui s’exprime déjà depuis quelques années dans différents clubs en Europe. Pour Salah, la porte d’entrée fut le FC Bâle. Recruté par le club suisse alors qu’il n’avait que 20 ans pour quelques 2.500.000 euros, il ne tarde pas à confirmer les espoirs placés en lui. Ainsi, pour la saison 2012-2013, il est déjà sacré meilleur joueur du championnat suisse. Pour sa part, la Confédération africaine de football (CAF), le consacrait meilleur espoir de l’année 2012. Se distinguant à chacune de ses apparitions, en marquant ou en faisant marquer, il est vite remarqué par les Blues de Chelsea, à l’époque coaché par un certain José Mourinho. De lui, le technicien portugais disait alors : « Il est jeune, rapide, créatif et enthousiaste ». Son transfert est officiellement annoncé le 23 janvier 2014.
Un trophée évident
Malheureusement, l’expérience avec le club anglais n’est pas concluante. Il est donc refilé au club italien de la Fiorentina sous forme de prêt en février de l’année suivante. Aussitôt, il retrouve ses sensations de grand joueur et crée des ennuis aux adversaires les plus huppés dont l’Inter Milan et la vieille dame turinoise. En août de la même année, il est de nouveau prêté à l’AS Rome, avec option d’achat. Poursuivant sa fulgurante progression, il est sacré meilleur joueur et meilleur buteur du club de la saison 2015-2016, avec 15 réalisations et 9 passes décisives. Réalisant l’intérêt qu’ils avaient à garder une telle pépite, les responsables de la Roma officialisent son transfert le 3 août 2016. Mais l’Egyptien est d’un tel talent que les offres arrivent de partout, les unes plus alléchantes que les autres. Ainsi, en juin de l’année passée, le club de la capitale italien est contraint de le laisser retourner en Angleterre, avec les Reds de Liverpool. Montant du transfert ? 42 millions d’euros pour une durée de 5 ans. A peine arrivé, il empile les titres : joueur des mois d’août et de novembre et meilleur joueur de la première journée de la Ligue européenne des champions. Bref, son trophée relève de l’évidence. Même si on peut toujours déplorer qu’il n’ait pas remporté un trophée collectif au cours de l’année 2017 considéré par la CAF.
Boubacar Sanso Barry
Source: ledjely