Boubacar Keïta, qui montré toutes ses limites aux Maliens, n’est pas dans la logique de tirer les conséquences de son désastreux bilan et de suivre l’exemple de son « ami François ».
Contrairement au président Hollande qui a eu la sagesse de reconnaitre son échec et de renoncer aux délices du pouvoir, IBK, lui, n’est pas prêt à assumer les dégâts causés au pays sous sa Magistère. Au-delà, IBK n’est pas cet homme qui viendra humblement se présenter devant les Maliens pour leur dire : « J’ai échoué ! ». Or la triste réalité est là. En quatre ans, le chef de l’Etat n’a jamais eu de projet pour sortir le pays de la crise, encore moins pour restaurer la stabilité au Nord. Et le centre devient un sanctuaire des terroristes.
L’insécurité, la crise économique et financière, l’indigence du panier de la ménagère et bien d’autres maux accablent quotidiennement les Maliens. Aussi, la corruption, l’affairisme, la patrimonisation des biens publics, caractérisent aujourd’hui le pouvoir en place.
En quatre ans d’exercice du pouvoir, le candidat du « Mali D’abord » s’est illustré à la fois par les fausses promesses, le tâtonnement ou encore l’improvisation. Nulle part : aucune vraie Réforme, aucune infrastructure…
Entre ramener la paix et la sécurité, engager une lutte sans merci contre la corruption et créer 200000 emplois pour les jeunes diplômés, les Maliens ont vite déchanté. Au-delà, beaucoup de nos compatriotes se sont fait une religion sur le bilan d’IBK. Et l’agitation stérile d’une minorité agglutinée au pouvoir n’y change rien. Avec IBK, le Mali connait la pire gouvernance de son existence.
Illustration : « On nous a promis le ciel, nous sommes tombés dans un gouffre profond. On nous a promis l’honneur et la dignité, pour nous servir l’humiliation et la honte. On nous a promis le paradis, nous voici aux portes de l’enfer… », dit une militante politique. Elle exprime un sentiment largement partagé par une opinion malienne désabusée par la gouvernance d’IBK. En réalité, l’élection du « Kankélétigui », qui a charmé les Maliens avec des méthodes et des discours populistes, est aujourd’hui perçue comme étant la plus grosse duperie jamais réalisée sous nos cieux pour rester dans les délices du pouvoir.
Apparemment, IBK est engagé dans un forcing pour conserver le pouvoir. Et avec les mêmes méthodes… Mais la question majeure aujourd’hui est : Les Maliens se laisseront-ils prendre à défaut ?
C H Sylla
L ‘Aube