Vivre à Bamako est devenu un calvaire. Pour se défendre les populations de certains quartiers de la capitale ont mis sur pied des «polices civiles».
Ces «polices civiles» comme son appellation l’indique sillonnent les quartiers de 19h à 6 h du matin. Ces défenseurs de la population sont pour le moment efficaces: des personnes suspectes sont arrêtées, des motos sans pièces retirées et mises à la disposition de la police de proximité.
Cette police civile rappelle heureusement les brigades d’autodéfense constituées à Bamako les dernières années du règne de Moussa Traoré. Ces brigades civiles s’étaient données pour mission d’apporter la paix et la quiétude aux populations, la police n’ayant pas comblé les attentes.
Les polices civiles qui se constituent dans les quartiers périphériques de Bamako se sont données pour tache de défendre le droit et la liberté des populations d’aller et de revenir sans être inquiétés par des individus sans foi ni loi qui au lieu de travailler se livrent aux actes de braquage, de vol à mains armés. Ces individus se transforment tout simplement en coupeurs de route et en semeurs de désordre dans les cœurs et dans les esprits au moment où les populations sont sérieusement affectées par les effets pervers de l’insécurité et de la misère économique.
Dans un pays où la vie devient chacun pour soi le diable pour tous, les populations s’organisent comme elles le peuvent pour se protéger de la vindicte des bandits armés surtout quand elles font appel à la police en cas de nécessité. Ces jeunes policiers civils d’autodéfense doivent être encadrés par la police qui fait déjà un travail extraordinaire.
Conflit religieux: le scénario Centrafricain guette dangereusement le Mali !
Si comparaison n’est pas raison, la guerre des religions musulmanes et chrétiennes rend la vie impossible aux Centrafricains depuis maintenant des années.
Dans le cas Malien il ne s’agit pas de conflit entre chrétiens et musulmans mais bien entre les musulmans eux-mêmes. L’on rappelle qu’Ibrahim Boubacar Keita a créé le ministère des Affaires Religieuses et du Culte pour faire allégeance notamment aux musulmans qui constituent environ 90% de nos populations. Comme le dirait l’autre la nature a horreur du vide comme Madame la Baronne a horreur du thé.
Les partis politiques ayant déserté le terrain en se confinant dans des querelles de clocher, c’est l’occasion rêver pour les musulmans d’occuper ce terrain. Partout pointe des mosquées. Il y en a même qui transforme leur maison en mosquée tout en foulant au pied l’intérêt de la Umma islamique. Ce qui se passe actuellement à Bamako est inquiétant voire très dangereux.
Pendant que certaines tendances musulmanes reçoivent amour et bénédictions de nos gouvernants, il y en a qui voient fermer leurs mosquées sans autre forme de procès. Ce fut le cas de la mosquée de Nafadji. Là il y a permanemment conflit entre ceux qui baissent les bras et ceux qui les croisent en priant.
Ce conflit s’est développé à tel point qu’ils en sont venus et à des armes blanches. Face à ce risque d’affrontements meurtriers le maire de la commune I, Mamadou B. Kéita a tout simplement jugé utile de fermer ladite mosquée. Mais c’était sans compter avec les influences. Ladite mosquée de Nafadji a été rouverte à la grande satisfaction des wahhabites qui croisent leurs mains pour prier.
Non contente de cette situation qu’elle qualifie d’injuste, l’autre tendance à marcher sur la mairie de la Commune I. Selon certains témoignages leurs marcheurs portaient sur tête un foulard rouge. Et seraient filmés et couvert pour cela par des journalistes de la télévision Chérifoula acquis à cette cause.
Selon nos informations, la police venue au secours de ladite mairie n’a pas lâché le moindre gaz lacrymogène parce que c’était Télé Chérifoula qui assurait la couverture. Et si c’était l’autre tendance qu’allait-il se passer vraiment ?
Source: Inter De Bamako