Arboristes, pépiniéristes ou simples fleuristes, ils sont visibles sur certains grands axes de la capitale malienne, entre le Centre international de conférences de Bamako (CICB) et le Musée des armées, non loin de l’entrée du quartier Hamdallaye ACI. Leur métier a connu une forte expansion ces dernières années, malgré certaines contraintes.
Si certains y sont entrés par défaut, ils en font désormais leur principale activité. Un métier qui nourrit, mais qui souffre néanmoins de la conjoncture générale et de la « concurrence » des « intermédiaires » entre eux et leurs clients.
« J’ai commencé avec mon ami il y a environ 2 ans. Je ne connaissais rien de ce métier », témoigne Yacouba Koné, dont le petit jardin est adossé au Musée des armées. Après un diplôme en transit, sans emploi, il décide de rejoindre un ami qui exerce depuis plusieurs années. Sur le tas, il apprend à connaître les fleurs, mais aussi des notions de marketing. Car, dans un domaine devenu très concurrentiel, il faut s’adapter et convaincre les clients.
« Ceux qui ne sont pas dans le domaine sont ceux qui bénéficient des marchés des grands services, de l’État notamment. Après, ils nous sollicitent pour effectuer le travail parce qu’eux-mêmes ne peuvent pas le faire », regrette M. Koné, qui estime que les clients devraient s’adresser directement à eux.
Marché saisonnier Plutôt qu’une concurrence, Yacouba Oulalé y voit une complémentarité. Si les particuliers viennent directement à eux, « les services, publics ou privés, nous sollicitent à travers des intermédiaires ». Pour ce diplômé en mécanique auto qui exerce depuis une dizaine d’années, ce qui rend le marché timide, c’est surtout « la situation difficile du pays ». La vitesse de croisière est atteinte pendant l’hivernage, quand « les propriétaires de champs et ceux qui font des reboisements viennent chercher des plants ». Il s’agit généralement d’arbres fruitiers. Mais la sous-région est aussi pourvoyeuse de palmiers et de fleurs, dont la majorité vient d’ailleurs.
Les prix varient en fonction de la taille, de la catégorie et du pot. Ainsi, les fleurs peuvent coûter de 50 francs CFA à plus et es arbres fruitiers de 1 000 à 5 000 francs CFA.
Si le secteur s’est bien développé, avec même des spécialisations, il pourrait être bien plus rentable sans intermédiaires, estime M. Koné. Pour les espaces qu’ils occupent, les arboristes s’acquittent d’une certaine somme auprès de la mairie du District et aussi auprès de la structure dont ils occupent les abords.
Journal du mali