Après l’attaque de la caserne de Nampala dont le bilan est très lourd du côté de l’armée (des dizaines de morts et de blessés) beaucoup de zones d’ombre demeurent sur ce massacre perpétré le mardi dernier.
En effet, les premières émotions passées, l’heure est maintenant aux interrogations au sujet de cette attaque qui a été à la fois revendiquée par un mouvement peul – jusqu’ici inconnu – et l’organisation djihadiste Ansar Dine.
Qui sont les auteurs de l’attaque de Nampala ? Comment des colonnes de véhicules, lourdement armés et bourrés de combattants, ont-elles pu joindre cette localité sans être repérées par les différents services de sécurité, les forces présentes sur le terrain (Fama, Minusma et Barkhane) ?
Les assaillants, qui seraient venus de la Mauritanie, ont-ils bénéficié de complicités ? Lesquelles ? Quel dispositif sécuritaire était déployé à Nampala, une localité à hauts risques ? Y a-t-il eu des failles dans ce dispositif ?
Au-delà de ces interrogations, le président IBK, chef suprême des armées, est personnellement interpellé après le drame de Nampala. Ce drame est au même niveau que ceux d’Aguelhoc (en 2012) et de Kidal (mai 2014). Il est de la responsabilité du chef de l’Etat de s’expliquer sur l’attaque de Nampala.
Source: L’Aube