La rencontre a réuni des membres du Conseil national de Transition, des responsables financiers et des cadres du ministère de l’Economie et des finances au Centre international des conférences de Bamako (CICB). Elle était présidée par Mme DJIKINE Hatouma GAKOU, membre du CNT, en présence du ministre de l’Economie et des finances, Alousséini SANOU.
Organisée par l’Organe législatif de la transition en partenariat avec le ministère de l’Economie et des finances, cette rencontre devenue une tradition ancrée pour notre pays s’inscrit dans le processus de renforcement de l’approche participative dans la préparation du budget.
S’exprimant à l’ouverture de cet atelier, le ministre Alousséini SANOU a indiqué que ce débat « offre l’opportunité au gouvernement d’informer les parlementaires sur l’évolution des finances publiques et de partager avec eux sa vision de politique budgétaire à moyen terme ainsi que les contraintes ».
Cet exercice conformément aux lois des Finances exige, a rappelé le ministre SANOU, que le Document de programmation budgétaire et économique soit adopté en Conseil des ministres avant et doit être soumis au Débat d’Orientation budgétaire à l’Assemblée nationale, au plus tard à la fin du 2e trimestre de l’année.
« Sur la base d’hypothèses économiques précises et justifiées, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle évalue le niveau global des recettes attendues de l’Etat par de grandes catégories d’impôts, taxes et les dépenses budgétaires par grandes catégories de dépenses», a souligné le ministre de l’Economie, affirmant qu’il indique également l’évolution de la dette du secteur public et fixe les objectifs
6e du genre, il a fait savoir que le DOB est l’occasion de s’assurer de la cohérence du projet de loi de finances de l’année à venir avec la trajectoire annoncée par le gouvernement en lien notamment avec le cadre stratégique de la refondation de l’Etat et de son plan d’actions.
Par ailleurs, le ministre SANOU a annoncé qu’en matière de mobilisation des recettes fiscales « les efforts viseront à atteindre un taux de pression fiscale moyenne de 16,3% entre 2025 et 2027 avec un objectif de déficit budgétaire fixé à 3% à partir de 2026, conformément à la norme communautaire agricole ».
Selon lui, cette trajectoire sera respectée grâce au renforcement de la fiscalité intérieure, à la rationalisation des dépenses publiques et à la gestion rigoureuse des risques budgétaires.
Cet exercice intervenant dans un contexte difficile pour le pays au plan politique, économique et sécuritaire, a rappelé Hatouma GAKOU, avec l’engagement des autorités d’assumer et d’assurer la souveraineté du pays.
Outre ces facteurs, malgré la crise énergétique profonde qui secoue le pays, l’économie nationale reste debout grâce à la résilience des Maliens, a salué le membre du CNT.
Ainsi, ce débat, selon elle, est un des beaux fleurons de la réforme budgétaire, ajoutant qu’il contribue à la réflexion sur les perspectives de protection de l’argent public et la diversification des facteurs de croissance.
« Il permet de rénover les droits des membres du CNT afin de mieux contrôler et apprécier les résultats des politiques publiques », a-t-elle indiqué.
Il s’agira, poursuit-elle, de s’interroger sur la pertinence et la cohérence des principales orientation envisagées par le gouvernement en matière budgétaire, fiscale ou sociale pour les trois années à venir ;
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin