Le 17 Juillet 2024, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) a validé le versement immédiat de 70 millions de dollars (42.153.524.000 de F CFA) destinés au Niger pour le financement des programmes d’aide en cours dans le pays.
Cette validation intervient environ un mois et demi après que le gouvernement nigérien et une mission du FMI sont parvenus à un accord portant sur les revues périodiques des programmes d’aide en cours, rapporte Le Figaro. Il s’agit d’une part de la quatrième et cinquième revue du programme d’aide actuellement en cours, qui devrait permettre un déboursement de 26,1 millions de dollars (plus de 15,6 milliards de F CFA).
L’accord porte également sur la première revue dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité, l’outil de financement de long terme du FMI afin de financer la transition écologique et l’adaptation des pays émergents et en développement, qui permettrait cette fois le versement de 45,3 millions de dollars supplémentaires (plus de 27 milliards de F CFA).
«L’économie nigérienne a été très affectée par l’instabilité politique et les sanctions consécutives à la prise de pouvoir par l’armée en juillet 2023. Néanmoins, les perspectives à court et moyen terme se sont améliorées, entre la levée des sanctions, l’exportation de pétrole et l’amélioration de la production agricole», a précisé dans un communié, Mme Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du Fonds monétaire international(FMI).
Elle estime aussi que les autorités nigériennes doivent reconstruire les marges budgétaires, améliorer la gestion de la dette, renforcer les amortisseurs sociaux ainsi que les cadres de gouvernance et lutte contre la corruption.
Pour rappel au moment où la France, l’Allemagne, l’Union européenne et les États-Unis ont suspendu un certain nombre de programmes d’aide au Niger, le FMI est l’une des rares institutions à continuer d’apporter de l’aide à ce pays depuis le coup d’État.
Aussi après avoir suspendu ses décaissements, la Banque mondiale a annoncé mi-mai une reprise du financement de plusieurs projets au Niger. Les sanctions et les difficultés du secteur agricole, essentiel au Niger, avaient entraîné un ralentissement de la croissance en 2023, à 2,4%.
Selon le FMI, la levée des sanctions et la bonne gestion du secteur pétrolier devraient permettre à l’économie nigérienne de progresser de 10,6% cette année.
Ousmane BALLO
Source : Le Capital