Sept acquittements, six condamnations à mort, vingt deux condamnations à temps, allant du sursis à la perpétuité, 7 condamnations par contumace ont constitué les différents verdicts prononcés lors des dix journées de la session 2021 de la Cour d’Assises de Kayes. Dont les rideaux sont tombés vendredi 8 octobre dernier.
Pour cette première session 2021 de la cour d’assises de Kayes, 40 affaires criminelles étaient inscrites au rôle pour décider du sort de 67 accusés. Les infractions à juger étaient ainsi réparties : 16 pour atteintes à l’intégrité physique des personnes, 14 à caractère sexuel, 9 cas d’atteinte à la propriété et une détention et de vente de stupéfiants.
Selon le Procureur Général près la cour d’Appel de Kayes, M. Hamadoun dit Balobo Guindo, à l’issue de ces 10 jours d’intenses travaux, la Cour a rendu 7 ordonnances d’acquittement, 6 condamnations à mort, 7 condamnations par contumace, 22 condamnations à temps, allant du sursis à la perpétuité, une extinction de l’action publique, un arrêt civil et 7 affaires renvoyées à la prochaine session. Des dommages-intérêts estimés à 3.000.000 F CFA ont été prononcés ainsi que deux condamnations d’amende à 700.000 F CFA.
Dans son allocution, le Procureur Général a félicité le personnel judiciaire pour le bon déroulement de cette session. Mais il a déploré » quelques absences de rigueur et de diligence dans le traitement des dossiers « . Il a demandé aux juges d’instruction de s’investir davantage pour donner » des renseignements d’expertise mentale dès la première comparution et de veiller au classement des pièces du dossier « .
S’adressant aux officiers de la Police Judiciaire, qui sont au début de la procédure, il leur demande » de prendre le soin de mettre l’adresse exacte de toutes les parties « .
Quant au président du tribunal, M. Amadou Moro, il s’est encore adressé aux Officiers de Police Judiciaire : » Les aveux obtenus à tort ou raison sous l’effet de la torture entament la crédibilité du procès pénal et des décisions qui en découlent. «
Oumar Bagayogo
Source: l’Indépendant