La promotion au grade de général d’Amadou Sanogo, alors capitaine, a été l’une des dernières décisions prises par le président malien de transition, Dioncounda Traoré, juste après l’élection le 11 août d’Ibrahim Boubacar Keïta. C’est aussi la décision qui a précipité la fin presque tragique de l’ex-capitaine précipité sur la scène politique à la suite d’une mutinerie qui avait abouti le 22 mars 2012 à un départ du pouvoir, le président Amadou Toumani Touré.
Quelques semaines après soit en septembre, d’anciens compagnons de Sanogo mènent une mutinerie à Kati pour réclamer eux aussi des promotions, obligeant l’armée régulière à intervenir pour reprendre le contrôle des lieux. Des proches de Sanogo sont soupçonnés d’avoir sévi contre ces soldats qui s’étaient alors opposés à lui.
Entre 30 septembre et le 10 octobre, des familles de militaires découvrent dans la caserne de Kati et ses alentours les corps d’au moins trois de leurs parents soldats.
Le 31 octobre, le juge Yaya Karembé a courageusement émis un mandat d’amener contre lui dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de 21 militaires de la garde présidentielle lors de la tentative de contre coup d’Etat du 30 avril 2012.
Sanogo, arguant de son statut d’ancien chef d’Etat, refusa par deux fois de se rendre à la convocation. La troisième fut la bonne. Un important dispositif militaire a cueilli le général à son domicile ce 27 novembre 2013 et après l’avoir auditionné, le juge Karembé a décidé de le placer sous mandat de dépôt.
Rassemblés par Y C
Source: L’Indicateur du Renouveau