Les assiettes étaient vides de garniture pendant l’hivernage. Ils commencent à faire leur retour sur le marché. Les festivités de fin d’année n’arrangent pas le prix des consommateurs. Malgré leur retour timide.
Les festivités de fin d’année approchent à grands pas et le prix des légumes a pris l’ascenseur. Cette hausse des prix de légumes en période de fête n’est un secret pour personne. A croire que les commerçants maliens ne rêvent que de faire fortune à ces occasions, oubliant que les prix exorbitants font grincer les dents au moment de sortir les portefeuilles.
Accompagner son poulet, repas de fête avec de la pomme de terre, du haricot vert, de la salade et de l’aloco… est une préférence dans de nombreuses familles. Constat qu’en période de fête c’est bienvenue la galère. La flambée des prix est une coutume en période de festivité. L’oignon qui était vendu à 500 F CFA le kilo vu l’approche des fêtes. Il est vendu à 600 F CFA ou plus. Quant à la pomme de terre, elle est vendue sur le marché à 700 F CFA chez certains et 800 F CFA chez d’autres. En ce qui concerne les autres légumes comme la tomate, le piment, le céleri, le poivron et autre, ils ont pris l’ascenseur.
Bah est vendeur de pomme de terre, d’oignon et de patate douce au marché de Banankabougou. Il affirme que le prix de l’oignon a haussé et qu’il reviendra à la normale. “Certes, les prix ont haussé mais le prix de l’oignon ne va pas être exorbitant comme l’année précédente. De nouveaux oignons vont signer leur retour sur le marché au plus tard en début janvier. Et chaque fois que mes clientes se plaignent de la hausse et se demande si le prix baissera je les confie que très bientôt elles rempliront leur panier d’oignons sans beaucoup dépenser, ce qui les fait rire”, confie-t-il, occupé à servir sa clientèle qui ne cesse de réclamer son attention.
Makan est chef de famille et à l’occasion des sacrifices du décès de son père a voulu acheter un sac de 25 kg d’oignon. A l’énoncé du prix, il a sifflé entre les dents. “Je pensais que le prix avait un peu baissé et que je pouvais l’avoir à 12 000 F CFA mais au lieu de ceci le vendeur m’annonce que le prix est 14 000 F CFA et que ce prix même est meilleur pour moi que d’acheter à 600 F CFA le détail. J’achète finalement les sacrifices c’est demain, je suis prêt à dire que la hausse du prix n’est dû à autre que la fête de Noel et Saint-Sylvestre”.
Si Makan se plaint du prix de l’oignon, les femmes s’estiment heureuses de ne pas l’acheter à 1000 F CFA le kilo comme il y a des mois en arrière. Une situation qui les déplaisait au point qu’elles se demandaient à quand la baisse du prix.
Les festivités riment avec vie chère au Mali. Le prix du bidon d’huile de 5 litres est à 7500 F CFA, pourtant il y a juste deux mois c’était vendu à 5500 F CFA. Demba est commerçant et ce dernier affirme “le prix de l’huile ne redeviendra à la normale qu’après les fêtes de fin d’année. Et cela ne durera pas car le mois de Ramadan est prévu pour le 1er mars”.
Vouloir acheter le bidon de 20 litres maintenant sera désagréable pour le budget. Et les prix vont encore rechuter car bientôt le ramadan se pointera à l’horizon qui est aussi une période où le pays sera beaucoup plus affecté par la flambée des prix.
Pourrons-nous espérer un retour des prix à la normale après que les marchands ont amassé fortune ?
Oumou Fofana
Source : Mali Tribune