Auparavant le 22 septembre était partout au Mali une véritable fête nationale. Dans toutes les contrées, les régions et cercles administratifs, toutes les dispositions étaient prises pour cette fête. Aujourd’hui, le 22 Septembre n’est plus à ce niveau.
Oumou Coulibaly est nostalgique du 22 septembre fêté dans son cercle à San. Elle passera la fête nationale de cette année loin de chez elle. Toute petite, tous les ans, la plus grande fête qu’on connaissait était le 22 septembre. Toutes les diversités culturelles et folkloriques étaient là le jour J. Les autorités politiques mélangées aux notables s’asseyaient sous un grand hangar. On choisissait un espace public qu’on aménageait pour la fête. Ensuite, le reste du public se faisait des places pour former un grand cercle. Alors, tous les villageois envoyaient leurs délégations musicales. Tour à tour, tous chantaient et dansaient. “C’était très beau. Après on organisait des luttes, et plusieurs autres compétitions. Les victorieux recevaient un prix”, raconte-t-elle désolée de voir de plus en plus peu d’engouement à cette fête.
Comme Oumou, depuis des années, ils sont nombreux à ne plus fêter le 22 septembre dans leur localité. Le constat est aussi fait par Oumar Maïga natif de Niafounké. Il quittait Bamako tous les ans pour assister aux festivités. “La fête était plus que belle à Niafounké. Après les chants et les danses, c’était la course aux chevaux et aux pirogues. C’était une occasion de rencontres et de cohésion”.
Sira Diarra
COMMEMORATION DU 22 SEPTEMBRE
Abdoulaye Traoré, l’infatigable héros qui allume le Bûcher du monument de l’indépendance
Agé de 74 ans, Abdoulaye Traoré habite à Kalaban ACI, en Commune V du district de Bamako. Depuis plus d’une dizaine d’années M. Traoré, retraité de la voirie, est celui qui allume le bûcher du monument de l’indépendance à chaque commémoration du 22 Septembre. Dimanche 22 septembre 2019, après une grande pluie sur Bamako, à 7h15 minutes, il a encore sacrifié à cette tradition en bonne santé et dans la bonne humeur avant l’arrivée du président de la République pour le dépôt de la gerbe de fleurs.
La première fois pour allumer le bûcher, la voirie du district devrait payer 600 000 F CFA à un partenaire étranger.
La rédaction avec Madou’s
Mali Tribune