La Confédération malienne du travail (CMT) et la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) ont mis à profit le défilé du 1er mai pour lancer un cri de cœur aux acteurs politiques. Ce qui inquiète le plus ces syndicats est la tenue d’élections sans histoires, notamment la présidentielle du 29 juillet 2018. La représentante des deux syndicats, Samaké Kadiatou Touré, a lancé un appel.
La CMT et la CDTM ont exprimé leur préoccupation pour l’année 2018 qu’ils souhaitent être une année électorale apaisée, faisant particulièrement référence à la présidentielle du 29 juillet prochain. « Nous saisissons l’occasion pour exprimer notre vœu de voir ces élections se tenir dans un climat apaisé et lancer un appel au civisme ; au respect des règles démocratiques et au fair-play à tous les acteurs de la classe politique et de la société civile », a indiqué la représentante des deux syndicats.
Prenant la parole, Hamadoun Touré, le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire a apprécié l’appel des syndicalistes. Afin de consolider la démocratie chèrement acquise au Mali, il a assuré que le gouvernement travaille à éviter toute confusion politique. Mieux, il a souhaité l’implication des syndicats pour porter ce message d’apaisement politique auprès des autres citoyens.
Le ministre de la Solidarité a également demandé que les travailleurs mettent plus de temps au travail, notamment dans le système éducatif afin de rehausser le niveau de l’école malienne. Cela répond à un autre souci de Samaké Kadiatou Touré : l’école malienne.
Pour les syndicats, les enfants et les jeunes ont peu de repères parce que les parents et les adultes ont démissionné entrainant du coup la perte des valeurs humaines. « Comment faire de notre école et nos universités soient de véritables centres d’éducation et de formation où est bannie la violence physique et verbale ? ».
Les deux syndicats ont souhaité que la politique éducative mise en place, tenant compte des vertus de réconciliation et de solidarité, s’articule sur l’adéquation formation-emploi, répondant à des besoins d’effectifs réels. Et la représentante des deux syndicats de poursuivre : «comment redonner à notre système éducatif sa performance d’antan ? »
La CMT et la CDTM se sont félicités de l’organisation des tables-rondes sur l’éducation et la santé, des assises qui ont été mises à profit par l’ensemble des acteurs pour discuter et proposer des mesures concrètes afin de relever les défis auxquels le pays est confronté. « Mais la CMT et la CDTM attendent avec impatience l’organisation de la table-ronde sur le dialogue social qui constitue pour nous l’occasion d’évoquer les grandes préoccupations des autres secteurs de l’administration, pour apaiser le climat social et renaître la confiance entre l’Etat et les organisations syndicales », a affirmé Samaké Kadiatou Touré.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain