L’Association malienne de lutte contre les déficiences mentales chez l’enfant (AMALDEME) a organisé, le samedi 29 juin, à son siège, une fête marquant la fin de l’année scolaire.
La présidente de l’Amaldeme, Yasmina Sanogo, a souligné que les enfants anormaux ont les mêmes droits que tous les autres enfants ; il ne doit pas y avoir de différence. Elle a aussi rappelé les difficultés auxquelles l’Amaldeme est confrontée.
Il s’agit surtout du problème financier qui met en retard le paiement des enseignants. L’association vit des subventions de l’Etat et de l’aide des partenaires. Malgré tout, les responsables fournissent beaucoup d’efforts afin que les enfants puissent suivre leur rééducation fonctionnelle ; ils assurent par ailleurs leur nourriture à midi et leur transport du matin au soir.
À l’en croire, l’Amaldeme gère trois-cents enfants par an et reçoit tous les lundis dix nouveaux cas. «Et dès fois, nous ne pouvons pas prendre tous ces enfants pour une bonne rééducation», a-t-elle regretté.
Pour sa part, le maire de la commune IV, Adama Bérété, a indiqué que l’Amaldeme est un point de repère pour tout le monde. Elle intervient dans tous les paramètres que ce soit au niveau du comportement physique et social. «Si tous les enfants du Mali ont droit à une éducation, force est de constater que ce droit ne profite pas pleinement aux enfants déficients intellectuels. L’Etat doit accorder une subvention conséquente pour appuyer ce centre face aux problèmes dont il est confronté», a-t-il plaidé.
Le représentant du ministre de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Daniel Coulibaly, chef de cabinet, a pour sa part lancé un appel à l’endroit des parents qui ont des enfants déficients à ne pas les rejeter, mais à chercher à les envoyer au centre de l’Amaldeme pour les entretenir et rendre leur vie agréable.
Fatim B. Tounkara
Le Wagadu