Le film “Village apaisé” du jeune cinéaste malien, Issouf Bah, a été couronné meilleur d film d’animation au Festival du film africain de Silicon Valley (Svaff) lors de sa 10e édition tenue du 4 au 6 octobre dernier à Silicon Valley aux Etats-Unis.
Le 7e art malien a encore brillé sur la scène internationale. En effet, pour sa toute première participation au Festival du film africain de Silicon Valley (Svaff), le Mali a remporté le prix de la catégorie de “film d’animation” grâce à “Village apaisé” de Issouf Bah. Comme son nom l’indique, le Svaff est une grand-messe du cinéma dédiée uniquement aux cinéastes africains et de la diaspora africaine.
Avec environ mille (1000) candidatures enregistrées cette année, ils ont été quatre-vingt-cinq (85) films à être retenus pour cette 10e édition festival. Sélectionné avec quatorze (14) autres films dans la catégorie “Films d’Animation”, “Village Apaisé” du jeune Malien Issouf Bah a été désigné meilleur film de la catégorie par le jury. A noter qu’avant ce fstival, “Village apais” avait été en sélection officielle du Fespaco 2019 au Burkina Faso, avant d’être projeté à “Afrikans on film festival” à Londres (Angleterre).
Synopsis de “Village apaisé”
Dans un village isolé, vivaient des gens heureux qui trouvaient tout ce qu’ils désiraient. La routine pousse certains à s’aventurer, mais leurs destinations étaient moins bonnes et les a rendu méconnaissables en rendant la couleur de leur peau éclairée. Un jour, un descendant des expatriés visite son village d’origine sans le savoir. Ses habitants l’accueillent à bras ouverts et furent surpris de découvrir l’homme à la peau blanche. Leur hospitalité et leur générosité envers des étrangers finiront par être source de grands problèmes qui vont troubler le village.
Comprendre le Festival du film africainde Silicon Valley (Svaff)
Svaff a été créé pour faire face à la triste réalité qu’après plus de 50 ans de domination post-coloniale en Afrique, la plus grande partie de la narration de l’Afrique est toujours présentée au monde à travers une lentille étrangère, avec des narrations qui ont créé des interprétations floues de l’Afrique et des Africains.
Pour les cinéastes africains désireux de partager les histoires vraies, les espoirs et les rêves de l’Afrique avec la communauté mondiale, les questions de fond du jour sont, à travers un large éventail de thèmes narratifs, esthétiques et thématiques, des préoccupations plus communes que les tarifs d’évasion et de sensationnalisme. En cela, le cinéma africain ne défie pas seulement les réseaux complexes d’ignorance, préjugés et stéréotypes qui sous-tendent la représentation pernicieuse de l’Afrique en tant que lieu de troubles, de privation et d’ambiguïté. Svaff présente l’Afrique à travers la lentille africaine. Youssouf KONE
Source: Aujourd’hui-Mali