L’assemblée générale élective de la FEMAFOOT du 8 octobre sensée ramener la paix et la quiétude dans notre sport roi serait-elle le point de départ d’une crise profonde et durable ? La réponse est affirmative. Plus que jamais le football malien s’enfonce dans la crise.

L’assemblée générale élective de la FEMAFOOT du 8 octobre sensée ramener la paix et la quiétude dans notre sport roi est devenue aujourd’hui le point de départ d’une crise profonde. Car jamais notre football  n’a été éloigné d’une sortie de crise. Tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour un cocktail explosif.

En effet, on se retrouve  aujourd’hui avec deux bureaux du Comité Exécutif de la FEMAFOOT au sortir de l’Assemblée élective de l’instance dirigeante de notre football. L’AG du dimanche ayant échoué pour des raisons diverses, le bureau sortant a convoqué l’AG pour le lendemain lundi à midi au gouvernorat puis à 14 ensuite à 15 heures à l’Hôtel Olympique.

La  gouverneure de Bamako ayant décidé de fermer ses locaux aux congressistes de la FEMAFOOT. C’est dans ce contexte que l’Assemblée a été transférée à l’hôtel olympique. Déjà le lundi matin, le candidat Salaha Baby avait organisé un point de presse pour expliquer à l’opinion nationale qu’il ne se rendra pas à l’Assemblée Générale. Car les dispositions des textes ne prévoient pas un tel report. Son camp à travers son avocat  aurait même saisi la FIFA dans ce sens. Malgré tout, le C. E sortant a décidé de tenir l’Assemblée Générale.

Cela à l’absence de représentant de  l’Etat et des instances dirigeantes du football mondial qui, il faut le rappeler sont rentrés en catimini le dimanche. Le représentant de l’Etat a fait une brève apparition pour constater avant de s’éclipser. C’est dans ce contexte que Mamoutou Touré dit Bavieux a été intronisé par Baba, pardon élu par 39 voix. Il faut dire que le bureau fédéral  a fabriqué une majorité mécanique pour son candidat qui n’est autre que le 1^er vice-président du C.E sortant. Sinon comment comprendre que le bureau reconnait la ligue de Ségou dirigé par M. Barou Soumonu qui il faut le rappeler n’a jamais été élu, au détriment du président légal de la ligue, M. Mamadou Sow ?

Admettons que le mandat de ce dernier soit terminé et que le renouvellement de son mandat soit entaché d’irrégularité. Il reste tout de même président sortant de la ligue. La même combine a été faite à Kayes et au Mamahira de Kati. C’est cette majorité mécanique qui a  intronisé Mamoutou Touré dit Bavieux. Ce dernier dans un discours insipide et ridicule dans lequel il ignore superbement le ministre de tutelle a fait une main tendue au camp de Salaha Baby. Une main tendue naturellement rejetée. D’ailleurs ce dernier a même été élu le mardi par ses délégués à la tête du C.E de la FEMAFOOT le mardi 10 octobre par 34 voix.

Cette situation quasi inextricable est d’abord la responsabilité de l’Inspecteur Diarra qui a tout fait pour qu’on arrive à cette situation. Par son clanisme et son sectarisme, l’Inspecteur Général Diarra a enfoncé notre football dans un lendemain incertain. Après avoir été le Président de la FEMAFOOT le plus contesté de l’histoire, l’Inspecteur Général a raté tout simplement son entrée dans l’histoire en organisant la pire élection de l’histoire de la FEMAFOOT.

L’Etat également a sa part de responsabilité. Il a laissé la situation pourrir devant ses yeux. Son mutisme et son indécision ont contribué à envenimer la situation. Plus que jamais l’Etat doit intervenir en mettant fin à cette chienlit. La FIFA pour sa part doit sortir de son conservatisme en ouvrant pour une fois les yeux sur les enjeux réels de la crise.  Elle ne doit pas reconnaitre l’AG de la FEMAFOOT sous peine d’être responsable des conséquences qui en découleront.

Les prochains jours nous en diront plus.

Affaire à suivre

Abdrahamane Sissoko