La chanteuse malienne Fatoumata Diawara sera en concert salle de l’Isle, jeudi 6 novembre : l’occasion pour le public de découvrir le talent d’une femme au parcours atypique. Née en 1982, elle danse dès l’enfance dans la troupe de son père. Plus tard, elle se retrouve sur les plateaux de cinéma (“La Genèse” de Cheikh Omar Sissoko) puis arrive à 18 ans à Paris pour jouer Antigone. Retour au Mali en 2001 pour le tournage de “Sia” mais le poids de la tradition la rattrape : sa famille souhaite qu’elle se fixe et se marie. Fatoumata Diawara, indépendante et volontaire, choisit une autre voie… Le directeur de la célèbre compagnie de théâtre de rue Royal de Luxe lui propose un rôle dans son nouveau spectacle. Elle joue dans le monde entier avec la troupe durant six ans, commence à chanter et participe aux chœurs des albums d’Oumou Sangaré et Dee Dee Bridgewater, La comédie musicale “Kirikou et Karaba” dans laquelle elle joue la sorcière, la met en pleine lumière.

«Pourquoi la guitare serait-elle réservée aux hommes ? »

Aujourd’hui, elle se consacre pleinement à la musique. C’est Rokia Traoré qui l’a encouragée à jouer de la guitare. Fatou, comme on l’appelle, raconte : « Une fille malienne avec une guitare acoustique, c’était une chose à la fois merveilleuse et audacieuse. Pourquoi la guitare serait-elle réservée aux hommes ? ».

Salle de l’Isle, elle présentera des chansons écrites de sa main, elle vocalisera à la frontière du chant traditionnel mandingue, elle délivrera des messages forts (clandestinité, excision…). Un folk réinventé qui mêle djembé et batterie, un concert tout en sensibilité qui renouvelle le genre “musiques du monde” et un groove réjouissant !

source : ledauphine.com