La localité de Farabougou a été libérée des mains des terroristes par les Forces armées maliennes (FAMa).
L’information publiée sur le site de l’Armée précise que c’est le résultat d’une opération dénommée “Farabougoukalafia”, lancée par l’armée malienne depuis le 15 octobre dernier. C’est jeudi dernier que l’aviation a déposé des éléments de nos forces spéciales dans ce village du Cercle de Niono, soumis à un blocus des hommes armés depuis plus de deux semaines.
L’opération a été dirigée par le vice-président de la Transition en personne, le colonel Assimi Goïta. Il était accompagné par le commandant du secteur 5 de l’opération Maliko, le colonel Didier Dembélé ainsi que d’autres officiers supérieurs.
D’après le communiqué des FAMa, cette opération s’est déroulée sans aucun incident. L’aviation malienne a évacué des blessés civils à Ségou pour des prises en charge et continue également à apporter des aides humanitaires aux populations de la localité. Le vice-président de la Transition a assuré que les FAMa ne vont jamais abandonner les populations sous la terreur des terroristes.
Rappelant que la protection des personnes et de leurs biens est la mission principale de l’Armée, le colonel Assimi Goïta a promis que les soldats continueront à sécuriser toute l’étendue du territoire pour permettre aux populations de circuler librement.
Joint au téléphone hier, un élu local a confirmé que l’Armée a déployé des hommes dans la zone et que les opérations militaires sont en cours. Cependant, il relève que Farabougou était toujours isolé par le fait que la route d’accès au village en passant par Dogofry (chef-lieu de commune), longue d’à peu près de 15 km, est toujours impraticable, toute chose qui ne facilite pas la mobilité des militaires déployés dans la zone.
Selon notre source, c’est précisément sur l’axe Dogofry-Farabougou que les présumés terroristes se seraient repliés avec tous leurs butins (bétail, vivres et autres biens pris sur les villageois).
«Tant que cette voie n’est pas libérée, la population de Farabougou va continuer à souffrir. Il n’y a pas de marché à Farabougou. Les habitants font tous leurs échanges commerciaux au marché de Dogofry. Pendant les deux semaines de l’occupation par les terroristes, les gens manquaient de denrées de première nécessité et de médicaments.
C’est vrai que l’Armée a largué des vivres et médicaments, mais ce n’est pas suffisant. Il faut que la route Dogofry-Farabougou soit accessible», explique notre interlocuteur qui en appelle à la solidarité nationale à l’endroit des habitants de Farabougou.
Madiba KÉÏTA
Source : L’ESSOR