Dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 juillet 2019, un homme, probablement un fou, a été retrouvé décapité en plein milieu du marché de Fana.
La ville de Fana, dans la région de Koulikoro, cercle de Dioïla, commune de Guégnéka, devient de plus en plus inquiétante avec les nombreux cas de tuerie qui s’y produisent. La situation devient de plus en plus inquiétante dans cet arrondissement historique en termes de banditisme. En moins de deux semaines, après le passage à tabac d’une femme enceinte à coup de couteau, voilà qu’un individu est retrouvé assassiné en plein milieu du marché. Selon deux de nos sources dans ladite ville, il s’agirait d’un fou qui a été décapité et dont la tête a été disposée auprès de son corps par l’auteur du forfait. D’après elles, jusqu’à hier jeudi 25 juillet 2019, aucune information supplémentaire n’a circulé concernant les mobiles ou l’auteur de l’acte.
« Les enquêtes sont en cours afin d’identifier l’auteur et les mobiles de cet acte ignoble », nous confie le Lieutenant Ag Assaleck, officier délégué au poste de police de Fana. Aux dires de celui-ci, pour la réussite de ces enquêtes, ses éléments ainsi que la gendarmerie de Fana sont tous mobilisés.
Sans prétention d’établir des liens entre les différents faits, il importe de rappeler qu’il y a moins de deux semaines, une femme enceinte a reçu des coups de couteau chez elle de la part d’un homme.
En dehors de tous ces deux faits, il convient de noter que c’est à la même période, l’année dernière, qu’a eu lieu le cas ayant fait plus de buzz, l’assassinat de la fille albinos, Ramata Diarra. Une situation, après laquelle, un poste de police a été mis en place en appui à la gendarmerie nationale afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans cette ville.
Soulignons que Fana est juste une ville historique dans ces genres d’histoires. Dans les années 1974-1975, elle a eu une grande renommée qui faisait d’elle la ville la plus crainte au Mali due aux scènes de décapitation macabre qui s’y produisaient. C’est vrai qu’il s’agit d’une « ville cosmopolite », mais pas plus que la capitale Bamako. La sécurité peut bel et bien y être assurée pour diminuer ces genres de bavures obscènes qui risquent de faire rapprocher, dans le contexte actuel du Mali, le noyau de l’insécurité de la capitale.
Fousseni TOGOLA
Source : Le Pays