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Face aux attaques terroristes : Les forces de l’AES multiplient les succès

Les dernières semaines ont marqué un tournant décisif dans la lutte acharnée que mènent les armées de l’Alliance des États du Sahel (AES) contre les groupes armés terroristes

Sur un front embrasé de Boukessi à Ménaka, et de Tessit à Djidiéni, en passant par Kidal, Tombouctou, San et Koumantou, les forces de l’AES ont déclenché une riposte totale, implacable et coordonnée face à des attaques d’une rare intensité.

Dès le soir du 30 mai 2025, l’état-major général des forces armées maliennes (FAMa) a détecté des signes clairs d’une offensive terroriste imminente. Les renseignements humains, les interceptions radio et les mouvements suspects ont confirmé que les katibas du JNIM, appuyées par des éléments de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), s’apprêtaient à lancer une série de frappes synchronisées. Ces assauts, attribués à cette coalition de groupes armés, bénéficiaient apparemment de soutiens internes et externes, notamment en matière logistique, financière et médiatique.

Première vague de riposte (1er au 4 juin) : des combats décisifs

Face à cette vague d’agressions, les FAMa ont immédiatement lancé une contre-offensive stratégique sur l’ensemble du territoire, combinant des opérations terrestres et aériennes.

Dès l’aube du 1er juin, Boukessi et Mondoro ont été les premières localités à subir des assauts brutaux. Des dizaines de pickups lourdement armés, accompagnés de drones civils modifiés, ont surgi du désert. Cependant, les FAMa, alertées et préparées, ont vigoureusement riposté, tenant fermement leurs positions. En quelques heures seulement, les corps de nombreux assaillants jonchaient les lieux des combats.

L’agression combinée des groupes armés s’est ensuite étendue à Djidiéni, Kimparana, Koumantou, Mourdia, l’axe San-Kimparana, ainsi qu’aux abords de Kidal et aux faubourgs de Ménaka. L’objectif des agresseurs était clair : submerger les forces loyalistes et tester la résilience des forces de l’Alliance. Mais les troupes de l’AES, ayant anticipé cette stratégie, ont énergiquement réagi, selon un communiqué émanant de la Dirpa. Tandis que les unités terrestres repoussaient les vagues ennemies, les vecteurs aériens (avions de chasse, drones armés, hélicoptères d’attaque) pilonnaient les arrières de l’ennemi, détruisant caches d’armes, dépôts de carburant et désorganisant les lignes de commandement.

Le paroxysme des combats a été atteint le 4 juin à Tessit. Le poste de sécurité, situé dans une zone hautement sensible du cercle d’Ansongo, a également subi une attaque massive de l’EIGS. Là encore, les FAMa avaient anticipé l’assaut et positionné des appuis aériens en renfort. Le bilan a été sans appel : une cinquantaine de corps ennemis ont été abandonnés sur le terrain. Parmi eux certains responsables des groupes terroristes, dont Mamoudou Akilou, un chef de katiba nigérien bien connu des services de renseignement, et quatre de ses lieutenants. C’est dire que cette attaque a finalement été un coup dur pour la hiérarchie de l’État islamique au Sahel a perdu beaucoup de ses combattants.

Phase 2 de la contre-offensive : traque et anéantissement des réseaux terroristes

Dans les jours qui ont suivi l’attaque de Tessit, l’état-major malien, en étroite coordination avec ses homologues nigériens et burkinabè, a enclenché la phase 2 de la contre-offensive.

À l’est, dans les régions frontalières du Liptako-Gourma, des unités spéciales ont été parachutées pour nettoyer les couloirs de mobilité utilisés par les groupes hostiles. Les frappes aériennes, incessantes, ont harcelé les caches ennemies, détruit les ateliers de fabrication d’engins explosifs improvisés (IED) et les camps de repli. Dans les régions de Ségou, Sikasso et Koulikoro, les patrouilles ont intensifié leur présence sur les axes routiers, notamment entre Djidiéni, Kimparana et Koumantou. Des groupes armés qui tentaient d’y établir de nouveaux sanctuaires ont été interceptés, leurs motos saisies, des caches d’armes découvertes et des combattants capturés.

L’état-major a pris des décisions urgentes : élargir le front et adopter une approche mobile, dynamique, offensive et anticipatrice. Les armées de l’AES ne se contentent plus de repousser ; elles vont désormais déloger les groupes armés là où ils se croient invincibles. À Ménaka, le 6 juin, une opération coordonnée entre forces spéciales maliennes et drones de combat a neutralisé une cellule de l’État islamique qui planifiait une attaque contre un convoi militaire. Quinze combattants ont été mis hors d’état de nuire, dont plusieurs responsables logistiques. À Kidal, le 7 juin, des frappes ciblées ont détruit deux dépôts de carburant et une base servant d’atelier de fabrication d’engins explosifs. Dans la région de Mahou (Sikasso), le 8 juin, une opération éclair a permis de capturer un groupe de saboteurs venus poser des mines sur les routes principales, grâce à une information cruciale.

La supériorité aérienne de l’AES est devenue un atout majeur. La surveillance constante, presque permanente, des axes névralgiques et des zones de repli présumées a radicalement transformé le champ de bataille. Désormais, les groupes armés ne peuvent plus circuler en grand nombre sans être immédiatement repérés, traqués et frappés avec précision.

 

Succès régionaux et bilan colossal de la contre-offensive

À Niamey et Ouagadougou, les autorités nigériennes et burkinabè ont également confirmé des succès notables. Le long de la frontière avec le Mali, plusieurs tentatives d’incursion ont été neutralisées, des caches d’armes découvertes et des cellules de recrutement démantelées, exposant au grand jour des complicités internes.

Selon l’état-major, le bilan de cette contre-offensive est impressionnant : plus de 300 terroristes neutralisés ou capturés ; cinq bases terroristes entièrement détruites ; des dizaines de pickups et motos incendiés ; des réseaux logistiques anéantis ; plusieurs chefs de guerre éliminés ; des cellules dormantes démantelées dans la forêt du Baoulé ; d’importantes quantités d’armes, munitions et matériels logistiques saisies ou détruites.

Cette riposte est saluée comme une victoire stratégique majeure. À Bamako, Niamey et Ouagadougou, les ministres de la Défense des trois États de l’AES ont félicité les troupes, renforcé la coordination et poursuivi la montée en puissance de la force conjointe. De nouvelles unités sont mobilisées, les drones multipliés et les frappes ciblées intensifiées.

Mohamed Sylla

Source : L’Aube

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