La covid-19 a démontré les limites de la connaissance humaine. Si au début de cette pandémie, il était admis qu’elle épargnait les enfants, l’évolution de cette maladie a vite bousculé les mentalités. D’où cet appel conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à une union sacrée afin de protéger les enfants des impacts de cette pandémie.
« Neuf mois après le début de la pandémie, de nombreuses questions demeurent, mais nous commençons à avoir une image plus claire », souligne le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans son allocution d’ouverture de la conférence de presse conjointe UNESCO-UNICEF, mardi 15 septembre 2020. Il poursuit en précisant : « Nous savons que les enfants et les adolescents peuvent être infectés et peuvent infecter d’autres ». Une mentalité qui avait manqué au tout début de cette pandémie.
Selon M. Tedros, au fil du temps, il a été compris que « ce virus peut tuer des enfants, mais que les enfants ont tendance à avoir une infection plus bénigne et qu’il y a très peu de cas graves et de décès dus au COVID-19 chez les enfants et les adolescents ». À l’en croire, « moins de 10 % des cas déclarés et moins de 0,2 % des décès concernent des personnes de moins de 20 ans ».
Toutefois, M. Tedros juge nécessaire la poursuite des recherches afin de détecter les facteurs augmentant le « risque de maladie grave à covid-19 et de décès chez les enfants et les adolescents ».
Si les enfants ont été épargnés des effets de ce virus sur leur santé, le directeur général de l’OMS souligne qu’ils ont souffert d’autres manières. À ses dires, dans plusieurs pays, les « services essentiels de nutrition et de vaccination ont été interrompus et des millions d’enfants ont raté des mois de scolarité ». Or, le souhait, précise-t-il, est que tous les enfants retournent à l’école et que ces lieux soient des environnements d’apprentissage sûrs et favorables.
Face à toutes ces situations, Dr Tedros explique que leurs trois organisations (UNESCO, UNICEF et OMS) ont fait une publication conjointe, lundi 14 septembre 2020, afin de fournir des orientations mises à jour sur les mesures de santé publique en milieu scolaire dans le contexte du COVID-19. « Le guide fournit des conseils pratiques aux écoles dans les zones sans cas, cas sporadiques, grappes de cas ou transmission communautaire », a-t-il expliqué. À l’en croire, « les mesures prises dans une communauté pour réduire le risque de transmission du COVID-19 réduiront également le risque dans les écoles ». Car il estime que l’école est une communauté.
Toutefois, la sécurité des enfants à l’école n’incombe pas uniquement aux seules écoles, aux gouvernements encore moins aux familles, mais à toute la communauté. « C’est un travail pour nous tous, travailler ensemble », recommande-t-il. À l’en croire, puisqu’il n’y a pas de risque nul, avec « la bonne combinaison de mesures, nous pouvons assurer la sécurité de nos enfants et leur apprendre que la santé et l’éducation sont deux des produits les plus précieux de la vie ».
Togola
Source: Faso MALI