De la chute du régime démocratiquement élu d’Ibrahim Boubacar Keita, le 18 août 2020, à l’arrivée des militaires au pouvoir, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont Fahd. Tant les tenants du pouvoir ont mis les bouchées doubles pour rappeler à la CEDEAO et à la communauté internationale la ligne de conduite choisie par Bamako.
Nous sommes le 25 octobre 2021. Le représentant de la CEDEAO, Pr. Hamidou Bolly, a été expulsé du Mali. Mercredi 26 janvier 2022, le gouvernement du Mali a demandé aux militaires danois, déployés dans le cadre de Takuba, de quitter son territoire. De même que l’ambassadeur de la France à Bamako le 31 janvier 2022.
La demande de retrait des forces Barkhane et Takuba a été formulée officiellement par les autorités maliennes, le 18 février 2022. Les autorités françaises ont annoncé le retrait de l’ensemble de leurs troupes du Mali le 15 août 2022.
Le 15 mai, un communiqué du gouvernement annonçait le retrait du Mali du G5 Sahel. Le 20 juillet de la même année, le porte-parole de la Minusma, M. Olivier Salgado, est expulsé de Bamako après avoir diffusé des « informations inacceptables » sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens qualifiés de mercenaires arrêtés à l’aéroport international Modibo Keita Bamako-Senou, le 10 juillet 2022. A titre humanitaire, le président de la Transition Assimi Goita a ordonné la libération de 3 femmes soldats ivoiriennes sur les 49, le 3 septembre 2022. Pour obtenir la libération des soldats ivoiriens détenus, d’âpres négociations ont été menées par des Chefs d’Etats ouest africains, sans succès à présent.
Ousmane Anouh Morba
Source: Le Nouveau Courrier