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EXPROPRIATION DES TERRES DE L’IER : Le ministre de l’Agriculture tape du poing sur la table

Interpellé par les membres du Conseil national de Transition sur l’expropriation des parcelles de l’Institut d’économie rurale (IER), le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a qualifié la situation d’agression foncière du patrimoine génétique agricole du Mali et recommandé que l’IER soit mis dans son droit rapidement.

 

 Lors de la session plénière, le vendredi dernier, Aboubacar Sidiki Fomba, membre du CNT, a interpellé le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mahmoud Ould Mohamed sur la convoitise récurrente des parcelles de recherche de l’IER par les prédateurs fonciers.

En répondant aux questions du conseiller Fomba, le ministre est allé droit au but. Il a qualifié la situation d’agression foncière du patrimoine génétique agricole du Mali.

Par conséquent, Mahmoud Ould Mohamed a recommandé que l’IER soit mis dans son droit et affirmer la place prépondérante de cette structure de recherche. Selon lui, cette agression foncière se fait également dans les autres régions et constitue une menace pour la survie de l’agriculture au Mali.

Pour rappel, l’Institut d’économie rurale (IER) a été créé le 29 novembre 1960 pour assurer la coordination des différents types de recherches menées dans le pays et conduire des études techniques de développement agricole. Il a été érigé en établissement public à caractère scientifique et technologique en 2001.

Cependant, ses parcelles sont régulièrement convoitées par des prédateurs fonciers en complicité avec la mairie de la Commune I du district de Bamako. Selon le Pr. Bamory Diarra, chercheur à l’IER, la convoitise des terres de l’Institut ne date pas d’aujourd’hui.

« En 1958, les familles fondatrices de Bamako ont donné 1058 hectares à l’Institut pour faciliter les recherches. Après, les autorités ont amputé 800 ha pour l’ACI, 60 ha pour le village de Sotuba et d’autres hectares pour l’école publique de Sotuba », a déploré Diarra.

Comme si cela ne suffisait pas, selon le Pr. Bamory Diarra, les mêmes prédateurs fonciers, en complicité avec la mairie de la Commune I, sont actuellement mobilisés pour morceler 71 nouveaux hectares du domaine de l’IER.

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