L’hôtel Azalaï a servi de cadre, hier lundi, à l’ouverture de la 2ème édition du Forum sur le cajou sahélien (FOCAS). Cette rencontre de trois jours se veut un espace de partage, d’expérience et de réflexion entre producteurs de cajou dans les pays de l’espace sahélien. L’ouverture du Forum était présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé. Il était entouré du président de l’Alliance pour le Cajou Africain (ACA) et Dr Bernard Agbo de Compétitive Cashew Initiative de GIZ.
près le discours préliminaire du maire de la commune III, le président de l’Interprofession de la Filière Anacarde (IPROFAM), Dr Ibrahim Togola a indiqué que l’anacarde est une plante très importante cultivée à Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou. Il a déploré le manque d’accompagnement des acteurs du secteur par les institutions durant la campagne de l’anacarde. A cet effet, les commerçants maliens, dans leur grande majorité, restent des intermédiaires pour les acheteurs de la sous-région afin de les exhorter à payer les noix contre des commissions.
Le président de l’Alliance pour le Cajou Africain (ACA) soutiendra que le FOCAS sera l’occasion d’échanger sur les questions d’intérêt commun des pays producteurs de cajou de la région du sahel, ainsi qu’à la réflexion sur les mesures à prendre pour mieux organiser et soutenir le secteur au profit de l’ensemble de la chaîne de valeur.
2è produit d’exportation agricole après le coton
A le croire, le cajou constitue le deuxième produit agricole d’exportation le plus important après le coton, selon le ministère du Commerce malien. En termes de création d’emplois, la production de noix de cajou mobilise près de 50.000 ménages agricoles et créé 2.000 emplois directs, dont plus de 90% au profit des femmes dans le secteur de la transformation. « L’un des objectifs de l’ACA est de plaider en faveur de l’amélioration du secteur et du partenariat », a-t-il dit.
Ainsi, il a saisi cette occasion pour saluer le ministère de l’Agriculture et les partenaires de l’initiative du cajou compétitive mise en œuvre par le GIZ.
Le représentant du ministre de l’agriculture, Lassine Dembélé, a souhaité la bienvenue aux participants du forum. A ses dires, la filière anacarde joue un rôle important dans l’économie malienne, mais elle est confrontée à des problèmes sur l’ensemble de la chaîne créant un manque à gagner considérable pour les acteurs et pour l’économie nationale.
C’est dans cette perspective que le Mali et l’AECID ont décidé d’investir dans le secteur agricole à travers la promotion de la filière anacarde dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant