Le développement de ce sous-secteur bétail-viande va permettre de créer des emplois durables, d’améliorer les revenus ainsi que la balance commerciale du pays
Le ministère du Commerce, à travers l’Agence pour la Promotion de l’Exportation (APEX-Mali) avec le concours du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a tenu du 23 au 24 octobre 2017, à l’hôtel El Farouk de Bamako, un atelier de validation du Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali.
L’ouverture des travaux de cet important atelier était placée sous la présidence du ministre du Commerce, Porte-parole du Gouvernement, Abdel Karim Konaté, accompagné par la circonstance de deux membres du gouvernement, le ministre du Développement Industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim et celui de l’Elevage et de la Pêche, Ly Taher Drave. Etaient également présents, le Coordinateur résident du Système des Nations Unies au Mali, Mme MBaranga Gasarabwa, le Président de la Fédération bétail viande du Mali, l’honorable Boubacar Ba, le Directeur de l’APEX-Mali, Abdoulaye Sanoko.
Cet atelier de deux jours visait à améliorer et valider le document du présent programme de développement à l’exportation de la viande du Mali.
L’exportation du bétail sur pieds constitue une grande perte pour notre pays. Dans son discours d’ouverture, le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, a indiqué qu’il est constant que de l’indépendance à nos jours, les hautes autorités nationales ont mis un accent particulier sur le secteur du bétail-viande, notamment avec l’introduction de nouvelles races.
Dès cette période, l’on a assisté à la mise en place de certains projets de développement avec l’assistance technique et financière des partenaires au développement. Des résultats significatifs ont été enregistrés, comme en témoignent les statistiques officielles. C’est ainsi, en 2016, l’effectif du cheptel malien était estimé à 10 941 400 bovins, 15 900 500 ovins, 22 141 650 caprins, 1 028 700 camelins, a-t-il relevé. Malgré cette énorme potentialité, l’exportation de la viande du Mali est toujours confrontée à de nombreuses difficultés.
Car, selon lui, une étude réalisé en 2016, du point de vue marchand, le Mali a exporté sur pieds 180 253 bovins, 638 027 ovins, 129 232 caprins, 2 477 camelins contre seulement 73 264, 97 tonnes de viande rouge. Le bétail sur pied, qui était le troisième produit d’exportation du Mali, perd de plus en plus son rang au profit de l’engrais phosphaté, derrière l’or et le coton.
A en croire, le ministre du Commerce, cette contreperformance s’explique par le fait que le développement du secteur est handicapé par plusieurs facteurs, à savoir l’absence d’espaces pastoraux et de couloirs de transhumance aménagés, et la rareté de l’eau pendant la saison sèche. Il a soutenu que le développement de ce sous-secteur bétail-viande va permettre de créer des emplois durables, d’améliorer les revenus ainsi que la balance commerciale du pays.
Le programme du développement à l’exportation de la viande initié par l’APEX-Mali va appréhender tous les paramètres pour une bonne organisation de l’exportation de la viande du Mali. Ce programme comporte 5 volets essentiels. Il s’agit de l’organisation du sous-secteur de l’élevage, de la santé animale, de la transformation des bétails, ainsi que du suivi et évaluation du programme. Cette étude validée au cours de ces deux jours de l’atelier est réalisée avec le concours du PNUD.
Selon Mme MBaranga Gasarabwe, le présent atelier est venu à point nommé au moment où le Mali, pays d’élevage par excellence, deuxième cheptel de l’espace CEDEAO après le Nigeria, est à un tournant important pour le développement de ce sous-secteur. Par ailleurs, elle soutient que l’élevage et la pêche constituent les principales sources de revenus pour plus de 30% de la population malienne. Les exportations de bétail ont atteint 115 milliards de FCFA en 2015 et 12 milliards pour les exportations de peaux et cuirs, soit la troisième place après l’or et le coton, a-t-elle expliqué.
AMTouré