La dégradation de l’environnement à cause de l’exploitation par dragage inquiète les populations de la localité. « En deux jours de présence, le dégât causé à la terre et à l’environnement est inestimable » se désole un autochtone. Dans une vidéo de trois minutes, on peut voir un site de plusieurs hectares d’arbre s’appauvrir de ses plantations.
Des « chinois » sont à l’origine selon les populations locales
Des tractopelles en activité, des cracheuses positionnées et prêtes à l’action, sont le peu de la désolation qui se lit sur les visages dans la commune de Fourou. Après seulement deux jours de travaux abusifs. Les populations ne cachent plus leur colère, « les sols sont détruits, les eaux contaminées par les produits chimiques, ce qui conduit à l’appauvrissement de nos fleuves » se lamente Souleymane Diarra, président de la jeunesse de Fourou. Pour ce premier responsable, « la sécheresse s’épanouit d’année en année à cause de la destruction massive des arbres ».
Depuis quelques jours, les jeunes haussent le ton, et se disent prêts à mettre fin aux pratiques, qui ne laissent plus de chance de survie à leur environnement, aux quels « des chinois s’adonnent » précisent-ils. « Particulièrement sur le fleuve Bagoé de Lollé, sont actuellement installés des machines lourdes appartenant à des chinois » peut-on lire dans le communiqué du conseil communal de la jeunesse.
En plus du cercle de Kéniéba, dans la région de Kayes, où le fleuve Falémé, qui se présente comme un cordon ombilical entre le Mali et le Sénégal, le fleuve « Bagoé », entre la frontière Mali et la côte d’ivoire, est gravement menacé, toute chose qui interpelle les autorités. Le maire de Fourou, Ousmane Ouattara, en réponse à une lettre de dénonciation des jeunes, réfute toute complicité avec les auteurs, mais affirme que tous les services déconcentrés de l’Etat dans ladite zone sont « informés comme moi ».
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews