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Exploitation aurifère du fleuve Niger : vers la destruction ou la mort lente du fleuve Niger

La 2e édition de journée d’information et de sensibilisation des hommes de médias sur le fleuve Niger s’est tenue le mercredi 17 mars 2021, au Centre Aoua keita. Cette édition a pour objectif d’informer et de sensibiliser la population sur les conséquences des pratiques aurifères dans les cours d’eau du fleuve Niger et de ses affluents. La séance a été animée par le Directeur adjoint de l’ABFN, Moussa Diamoye, le chef département protection et Gestion des Écosystèmes, Sy Kadiatou Diallo et le Coordinateur de CCDP, Boubacar Bani zan.

 

L’Agence de Bassin du Fleuve Niger ( ABFN ) a été créée pour sauvegarder le fleuve Niger et ses affluents. Cependant son travail reste méconnu du grand public malien. D’après le Directeur Adjoint de l’ABFN, Moussa Diamoye, il faut relayer les informations sur les menaces qui pèsent sur le fleuve Niger et les meilleurs agents de transmission, ce sont les médias. Les agressions contre le fleuve Djoliba se multiplient de jour en jour, surtout l’exploitation et l’exploration de l’or par drague. « L’activité aurifère par drague pollue fortement nos ressources en eau. Le dragage est une pratique qui a la dent dure. C’est une activité qui a des conséquences, à la fois ,sur notre environnement et sur notre santé », a déclaré le Directeur Adjoint de l’ABFN. La rencontre entre les acteurs pour la sauvegarde du fleuve Niger et les hommes de médias vise, non seulement, à la sensibilisation; mais aussi à la mobilisation sociale pour protéger le fleuve Djoliba.
Pour le Coordinateur du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication, Boubacar Bani zan, l’avenir et le devenir du bien commun des Maliens sont les fleuves et les cours d’eau. Il ajoute que les pratiques dangereuses pour détruire ces fleuves et cours d’eau doivent être dénoncées. L’ABFN mène une lutte farouche contre les auteurs de l’exploration et l’exploitation de l’or par drague sur le fleuve Niger et ses affluents. Elle a permis l’arrêt de la recherche de l’or par dragues sur le Niger à travers la descente musclée sur le terrain et de sensibilisation dans les médias.
Le chef de département, protection, et gestion des écosystèmes, Sy Kadiatou Diallo rappelle que les pratiques aurifères par drague détruisent l’écosystème et la biodiversité du fleuve. En répondant aux questions des journalistes, elle confirme que l’eau du fleuve Djoliba est polluée, mais elle n’a pas encore atteint le seuil critique.
Malgré l’interdiction de l’orpaillage sur les cours d’eau par l’État du Mali, cette pratique continue son chemin en détruisant et en polluant nos ressources en eau. Les menaces qui pèsent sur l’existence du fleuve Niger sont multiples et variées. Si les conséquences du système de dragage sont remarquables et visibles, les autres pratiques comme les déchets et les eaux usées qui sont deversées chaque année dans le fleuve, les produits utilisés pour le gala du bazin, et les constructions dans le fleuve constituent une mort lente pour le Djoliba.

 

Falaye Sissoko 

Source : Canard Déchaine

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