Le gouvernement du Mali s’apprête à proroger, à partir de ce lundi, l’état d’urgence et le mandat des députés de l’Assemblée nationale après le constat patent de difficultés pratiques à tenir l’élection présidentielle le 28 juillet prochain, apprend – t-on d’une source officielle ayant requis l’anonymat, ce samedi 29 juin.
« Nous avons établi le constat que le Ravec nécessite beaucoup de corrections qui prendront assez de temps et la situation à Kidal demeure toujours hypothétique malgré la signature de l’accord du 18 juin à Ouagadougou, il est donc impératif de prolonger la date des élections. Cette prolongation imposera aussi la poursuite par le gouvernement de Transition des mesures d’accompagnement pour mieux créer les conditions idoines de fonctionnement de l’Etat », a expliqué notre source.
Un conseil extraordinaire des ministres va plancher lundi sur la question. « Le souci principal du gouvernement est de faire en sorte de maitriser la situation », souligne notre interlocuteur.
En attendant, le gouvernement est en train de partager cette décision avec les partenaires techniques du Mali, notamment la CEDEAO, l’UA, l’Union européenne et la France.
C’est ce qui explique d’ailleurs la visite du Premier ministre Diango Sissoko à Abidjan, ce dimanche en vue d’expliquer au président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara, les raisons d’une prolongation de l’échéance électorale du 28 juillet prochain.