On peut le dire sans risque d’être trop contesté, le Ministère de l’éducation a réussi cette année à organiser des examens assez propres. En tout cas, des pratiques des dernières années, pour beaucoup, n’ont pas eu cours cette année. Les raisons.
Déjà, Mme Togola Jacqueline Nana était parvenue à démanteler un vaste réseau de faussaires de diplômes au niveau du département. Le nouveau ministre, Barthélemy Togo, a continué en parvenant, « sans tambour ni trompette », à juguler bien de systèmes de fraudes et de fuites au niveau de l’organisation des examens de fin d’année.
Ainsi, pour cette année, tous les centres retenus pour abriter des examens ont été visités par des inspecteurs, avec des critères précis de sécurité, sûreté, disponibilité de conforts (eau, électricité), locaux loin des lieux trop fréquentés… A ce niveau, bien des centres ont été écartés. Au niveau des centres, les présidents des centres ont été du personnel étranger au centre en question, secondé par quelqu’un du lieu. Les élèves ont été dispersé le plus possible.
Un autre verrou a été que les sujets ont été distribués le plus tard possible. « Pour le Cap de Kati par exemple, les véhicules du ministère ont été réquisitionnés. Nous amenions les sujets du matin, tôt le matin, le véhicule reste pour ramener les copies des enfants. Le soir, d’autres véhicules partaient avec les copies de l’après-midi. Les confidentiels ne duraient avec personne », affirme un membre de la commission d’organisation, qui dit ne pas comprendre le fait que, unanimement, tout le monde salue « la bonne organisation » pour après avoir des son discordants.
Ensuite, le département a mis des verrous au niveau de la réception et du classement des copies ; de l’anonymat, du report des notes, de la vérification et de l’assemblage.
« Nous ne pouvons pas jurer qu’il n’y a pas eu de cas de fraudes. Mais, les fuites qui consistent à faire en sorte que les sujets soient disponibles à l’avance ont été minimisées », ajoute notre source qui affirme même que des promoteurs d’écoles ont été arrêtés. « Ce qui s’est passé, c’est que, des individus ont vendu des sujets qu’ils avaient proposé à l’inspection. Chaque fois que nous avons pris des gens, les sujets qu’ils vendaient étaient des faux ».
De plus, la vieille pratique qui consistait pour des promoteurs d’école à traiter les sujets pour leurs étudiants a été maîtrisée par la trop grande dispersion des enfants entre les centres et le fait qu’aucun promoteur ou directeur d’école ne pouvait être chef de son centre.
La rédaction