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Ethique et déontologie en journalisme : Les femmes journalistes à l’école de l’UNESCO et de ses partenaires

« Intégrer et privilégier les acteurs de la communication sur la gestion de l’impact des réseaux sociaux en période électorale », a été l’une des recommandations phares de l’atelier de formation en matière de normes professionnelles et de code de déontologie du journalisme, tenu du 26 au 29 juillet 2021, à la Maison des Aînés. Initié par la Commission nationale malienne pour l’UNESCO et ICESCO, à travers le ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, cet atelier a enregistré la présence de trente-cinq jeunes journalistes venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et du District de Bamako.

 

Il s’agissait, à travers cette formation, d’améliorer les capacités des journalistes dans le traitement de l’information mais aussi la qualité des informations. Pendant quatre jours, les participants ont eu à apprendre plusieurs thématiques brillamment développées par les formateurs Tiona Mathieu Koné et Niaza Coulibaly, de la Haute autorité de la Communication. Au cours des sessions, le formateur, le doyen Thiona Mathieu Koné, a énuméré des directives à suivre qui sont entre autres une bonne préparation, autrement dit avoir une connaissance sur le thème abordé ; la diversification des sources tout en veillant à la crédibilité de celles-ci ; tenir compte de l’équilibre et accepter de rectifier si l’on se trompe.

Thiona Mathieu Koné a attiré l’attention des participants sur les côtés sordides (fakes-news, obscénités). A la demande des participants, le formateur a exposé un module  de communication sur la gestion de l’impact des réseaux sociaux, notamment en période électorale, et les comportements que les hommes de médias doivent adopter dans les périodes électorales.

Niaza Coulibaly, à son tour, a édifié les participants sur les instances de régulation des médias et des organismes des faîtières. Selon lui, la régulation des médias consiste à assurer leur bon fonctionnement professionnel, qui s’entend conformément aux normes établies par la législation et à la déontologie. « On peut aussi dire que la régulation est assurée à la fois par les instances de régulation et les organisations faîtières du secteur de la presse.   La régulation de la HAC concerne non seulement le bon fonctionnement professionnel de l’ensemble des médias opérant au Mali, mais également tous les autres aspects de la promotion du secteur y compris la formation des journalistes et  la défense des médias », a déclaré Niaza Coulibaly. Il est largement revenu aussi sur l’historique de la création de la HAC, sa composition, ses missions  et son mode  de fonctionnement.

Au cours de la cérémonie d’ouverture présidée par la représentante du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Mme Tiouta Traoré, la secrétaire générale de la Commission nationale malienne pour l’UNESCO et ICESCO, Mme Diallo Kadia Maïga, a déploré que le secteur des médias au Mali souffre d’un déficit de formation des ressources humaines notamment chez les femmes et les jeunes journalistes.

Bintou Diarra

 Ils ont dit

Hama Sangaré, journaliste à la radio ‘’Benkan’’

«C’est une très bonne initiative pourvu qu’elle continue »

C’est une très bonne initiative. A mon avis, réunir les journalistes, les former sur les normes professionnelles, la déontologie et la couverture en période électorale surtout avec la situation politique et sécuritaire actuelle de notre pays, est une initiative à saluer.

Pendant la formation, on a appris beaucoup de choses. Espérons que la prochaine fois, la formation sera délocalisée pour permettre aux participants de mieux se concentrer. Je pense que le journalisme, c’est quelque chose d’extraordinaire et l’un des meilleurs métiers. C’est surtout un défi. Si nous renforçons de jour en jour nos capacités intellectuelles et morales, je suis sûre que le défi sera relevé.

Aïssata Diarra, directrice de publication de ‘’L’Action’’« Cet atelier est un rappel de nos droits et devoirs »

Je remercie tout d’abord la commission nationale pour cette initiative. On ne finit jamais d’apprendre. Ce renforcement de capacités ne peut que nous permettre de faire face aux problèmes et mieux traiter nos articles avant de les diffuser. Actuellement, on a tendance à connaître nos droits. Mais singulièrement nous les journalistes, nous devons chercher aussi à connaître nos devoirs. Cet atelier est donc un rappel parfait sur nos droits et devoirs. Au cours de cette formation, j’ai appris beaucoup de choses notamment sur les modules, à savoir les grands principes du traitement professionnel de l’information, l’étude de cas de manquement au code d’éthique et de déontologie journalistique, surtout les réseaux sociaux, les instances de régulation et organisations faîtières du Mali. Sans oublier le comportement  qu’un journaliste doit adopter avant, pendant et après les échéances électorales.

Mariam Sissoko, journaliste au journal ‘’Le Sursaut’’ :«J’invite les autres organisations à emboîter le pas à l’UNESCO et ses partenaires »

Ces quatre jours d’atelier m’ont été vraiment bénéfiques. Car, avec un facilitateur expérimenté comme Thiona Mathieu Koné,  j’ai appris davantage sur le traitement et le recoupement des éléments avant leur diffusion ou publication. J’ai été  également imprégnée des différents rôles du journaliste pendant les périodes pré et post électorales entre autres. Je ne peux que remercier l’UNESCO et ses partenaires d’avoir initié cette session à l’endroit des femmes et jeunes journalistes  en matière de normes professionnelles et sur la déontologie. J’invite les autres organisations à emboiter le pas à l’UNESCO et ses partenaires pour renforcer davantage la capacité des soldats de l’information.

Propos recueillis

Par Bintou Diarra

Source : Le Challenger

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