Aux États-Unis, le Center for Responsive Politics, une association qui analyse l’influence de l’argent en politique, vient de publier un rapport montrant que les membres du Congrès ont un patrimoine de 14 fois supérieur à celui de l’Américain moyen.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Alors que Barack Obama s’est fixé comme priorité cette année de réduire les inégalités entre riches et pauvres, l’étude du Center for Responsive Politics montre que près de la moitié des élus sont millionnaires.
Sur les 534 membres de la Chambre des représentants et du Sénat, au moins 268 ont un patrimoine dépassant le million de dollars. Pour l’Américain moyen, il est inférieur à 70 000 dollars. Les démocrates tendent à être légèrement plus riches que les républicains. D’une façon générale, le rapport montre que les sénateurs ont de plus gros patrimoines que leurs collègues de la Chambre.
Mais le Congrès a aussi ses pauvres. Même s’ils sont rares. C’est le cas notamment de David Valadao, propriétaire d’une ferme laitière, qui a sur les bras 12 millions de dettes.
Aux États-Unis, richesse n’est pas vice. Si les électeurs en veulent à leurs élus, ce n’est donc pas parce qu’ils sont riches, mais parce qu’ils ne font pas suffisamment pour les aider, notamment sur des questions telles que le renouvellement des allocations chômage ou l’octroi de fonds pour les coupons alimentaires pour les moins fortunés. Le magazine US News & World Report titre ironiquement son article sur la richesse des parlementaires en citant Marie-Antoinette : « Qu’ils mangent de la brioche ! »
rfi