En quête d’un système de santé résilient, plus juste, plus efficace et humain, le ministère de la Santé et du Développement Social a initié les Etats Généraux de la santé dont l’ouverture des travaux de la phase nationale a eu lieu ce matin, 17 décembre 2024 sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Général de Division Abdoulaye MAIGA.
En présence des anciens ministres de la Santé, plus de 500 participant.e.s venus des régions et du District de Bamako prennent part à cette grande rencontre nationale qui vise à dégager des pistes de réflexion et à formuler des recommandations pour renforcer le système de santé.
Pour le maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam DIALLO, les maliens attendent beaucoup de cette rencontre et aspirent à davantage de résultats pour le bien- être de la population.
Ainsi, la présidente de la Commission d’Organisation de ces Etats- Généraux de la Santé, Dr TRAORE Fatoumata NAFO, a rappelé que la santé n’est pas seulement l’absence de maladies, mais le bien-être physique, social et mental.
A cet effet, poursuit-elle, des avancées non négligeables ont été enregistrées dans le domaine grâce aux investissements de l’Etat et de ses partenaires. Elle a ajouté que beaucoup d’indicateurs se sont améliorés pendant ces 10 dernières années comme l’attestent les décès maternels dont le taux est passé de 368 à 325 pour 100.000 naissances vivantes, les décès des enfants de moins d’un an de 56 à 52 pour 1000 naissances vivantes, les décès des enfants d’un à 5 ans de 95 à 87 pour 1000 naissances vivantes. Ces progrès dira-t-elle, « sont malheureusement insuffisants pour l’atteinte des objectifs de développement durable en matière de santé, fixés pour 2030 ». Elle s’est ensuite réjouie du fait que le Mali ait pu innover dans plusieurs domaines en matière de santé et de l’action sociale, telles que la santé communautaire, la médecine traditionnelle, les mutuelles de santé et autres assurances maladies. Enfin, elle a souligné que ces États Généraux constituent une immense opportunité pour faire un diagnostic sans complaisance de la qualité de l’offre de soins et de services, d’analyser les capacités intrinsèques, les potentialités existantes.
Fort de la conviction que “notre santé est notre bien-être le plus précieux”, le premier Ministre, soulignera que c’est la raison pour laquelle la santé constitue l’un des axes majeurs du Gouvernement de la transition. Il a indiqué que malgré des décennies d’efforts en faveur de la mise en œuvre des Plans et Politiques de Santé, les indicateurs restent en deçà de nos attentes. Ce faible niveau des indicateurs montre à suffisance les limites du système de santé à assurer une couverture effective des populations. Ce constat a-t-il soutenu, justifie la pertinence de la tenue des présents états généraux qui contribueront sans nul doute au renforcement des services de santé et à la fourniture de prestations de qualité conformes aux standards nationaux et internationaux et répondant efficacement aux impératifs d’organisation et de fonctionnement.
S’adressant aux participant.e.s, le général de division, Abdoulaye MAIGA les a invités à plus d’initiatives, d’innovations, et d’échanges fructueux pour identifier les véritables vecteurs du changement souhaité.
Le Premier ministre a terminé son intervention en adressant au Ministre de la Santé et du Développement Social, le Médecin Colonel Assa Badiallo TOURÉ, ses vives félicitations pour l’approche inclusive adoptée dans le processus de préparation et d’organisation de ces Etats Généraux, notamment l’implication des anciens ministres de la santé.
Les travaux de la phase nationale des Etats Généraux de la Santé se poursuivront jusqu’au 19 décembre 2024.
Réseau de Communication du MSDS