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Espionnage: la Chine recadrée par Washington

La Chine traquerait ses ressortissants ayant fui aux États-Unis dans le plus grand secret et en utilisant des méthodes musclées, rapporte ce lundi le New York Times.

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Les autorités chinoises pourraient bien s’être montrées trop intrusives aux yeux de Washington. Selon les informations révélées ce lundi par le New York Times, l’administration Obama aurait récemment lancé un avertissement à Pékin, l’enjoignant de cesser de traquer sans relâche les expatriés chinois sur son sol – dont quelques-uns sont poursuivis pour des accusations de corruption ou de crimes politiques -, afin les pousser à rentrer en Chine dans les plus brefs délais.

Une opération qui sortirait des codes de l’espionnage classique. Selon le quotidien américain, les agents chargés de traquer les ressortissants chinois ayant fui le pays ne seraient pas membres des services de renseignements mais des agents du ministère de Sécurité publique, qui entreraient secrètement sur le territoire américain grâce à des visas touristiques ou commerciaux.

Cette chasse à l’homme, baptisée «Chasse au renard» par les autorités chinoises et déployée sur l’ensemble du globe, se montrerait même particulièrement efficace dans la lutte anticorruption entamée par Xi Jinping. En 2014, le ministère de la Sécurité publique aurait été à l’origine du rapatriement de plus de 930 suspects, dont 70 «volontaires», selon les propres chiffres du ministère sur son site internet. Un succès pas vraiment dû au hasard. Car selon les informations duNew York Times, les agents chinois utiliseraient des tactiques musclées pour convaincre ceux qui envisageraient de leur échapper. Ils n’hésiteraient pas à menacer leurs proches restés en Chine, selon des témoignages réunis par le FBI et le département de Sécurité intérieure américain. Ling Wancheng, un riche homme d’affaires chinois influent, ayant rejoint les États-Unis l’année dernière, aurait notamment fait l’objet d’intimidations. Pour Steve Tsang, membre de l’Institut politique chinois à l’université de Nottingham, «les autorités chinoises peuvent être très imaginatives» pour convaincre ses ressortissants de revenir en Chine.

Mise en garde

Les États-Unis et la Chine n’ont pas signé à ce jour de traité d’extradition. Si, dans un premier temps, le chef de l’opération «Chasse au renard», Liu Dong, aurait déclaré vouloir coopérer avec les autorités des pays étrangers et respecter les lois de chaque territoire, il aurait encouragé plus tard ses équipes, selon le New York Times, en déclarant: «Voici notre principe: qu’il y ait ou non une autorisation sur place, dès qu’il y a une information concernant des suspects ; nous les chasserons où qu’ils soient, et nous ferons notre travail.»

«De manière générale, les agents étrangers chargés de faire respecter la loi n’ont pas l’autorisation d’intervenir sans l’autorisation du ministre de la Justice américain», a précisé Mark Toner, porte-parole du département d’État des États-Unis, interrogé pa le New York Times. La mise en garde de Washington pourrait donc n’être qu’une première étape avant l’expulsion pure et simple des agents chinois présents sur le sol américain.

Car la méthode n’est pas pour plaire à l’administration Obama, dont la colère pourrait aller grandissante. En juin dernier déjà, Washington accusait Pékin d’avoir piraté les données de plusieurs millions de fonctionnaires. Des tensions successives qui pourraient bien compliquer la visite ddu président chinois Xi Jinping aux États-Unis le mois prochain.

 

Source: Yahoo

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