Répondant à l’opposition de gauche qui accuse le gouvernement de refouler les immigrants qui ont réussi à franchir la frontière sans respecter le droit d’asile, le ministre Jorge Fernández Díaz a affirmé devant les députés que l’immense majorité des clandestins étaient des immigrants économiques et sociaux qui ne remplissaient pas les conditions pour demander l’asile politique.
“Au 16 novembre, rien qu’à Melilla, 4 669 immigrants irréguliers sont entrés. Et vous savez combien ont demandé l’asile ou la protection internationale ? 75”, a déclaré le ministre devant les députés. “Ceux qui veulent entrer de manière violente et en groupes à travers les périmètres frontière de Ceuta et Melilla sont, dans leur immense majorité, des immigrants pour raisons économiques ou sociales. Ils ne veulent pas solliciter l’asile ou la protection internationale”, a-t-il ajouté.
“L’Espagne défend ses frontières extérieures parce que c’est son obligation, son droit. La frontière délimite le territoire. Le territoire est intimement lié à l’idée de souveraineté”, a-t-il encore souligné. “J’espère que vous n’allez pas me demander de renoncer au caractère espagnol de Ceuta et Melilla”, a-t-il ajouté, alors que ces enclaves stratégiques pour l’Espagne sont revendiquées depuis des années par le Maroc.
Avec les conflits en Syrie, en Irak, au Soudan ou encore au Mali, les tentatives d’entrées se sont multipliées ces derniers mois dans les enclaves de Ceuta et surtout de Melilla, les seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe.