Le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité le jeudi 10 décembre, la journée de l’espace d’interpellation démocratique. La cérémonie était placée sous l’égide du Premier ministre, Modibo Keita en présence des membres du jury et de plusieurs personnalités. A cette occasion, le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko est sorti de son silence.
De la justice à la sécurité des personnes et de leurs biens en passant par le foncier, la paix et l’accès aux services sociaux de base, Me Moctar Mariko, en sa qualité de président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), a dénoncé ce qu’il juge antidémocratique..
De son point de vue, malgré les années et les efforts, le gouvernement reste dans la plupart des cas sourd et muet aux recommandations et engagements dont l’application doit permettre de répondre aux préoccupations légitimes des populations.
Toujours selon le défenseur des droits humains, l’EID en plus d’être budgétivore représente un espace de promesses jamais tenues.
Comme le président de l’AMDH, la Coordination des associations et ONG féminines (CAFO) a également usé de la tribune pour demander justice et réparation pour les victimes de viols, enlèvements, séquestrations, flagellations, lapidations, mariages et exils forcés.
Elle a aussi plaidé pour la promulgation de la loi sur le quota au sein des représentations, avant de lancer un cri de cœur sur l’état des services sociaux de base, notamment la santé.
La coordination a au-delà demandé une amélioration des capacités techniques et opérationnelles de l’hôpital Gabriel.
Pour terminer elle a dénoncé l’insécurité, l’impunité, la corruption, l’iniquité et l’injustice qui règnent dans le pays.
Rappelons que, la commission préparatoire, après dépouillement des dossiers reçus, a arrêté 21 demandes d’interpellation pour lecture, 103 pour suite à donner tandis que 82 demandes n’ont pas été retenues pour motif de non-conformité.
Daouda Koné stagiaire
Source : La Boussole