Pour trouver une solution au problème de l’esclavage qui détruit la cohésion sociale dans certaines localités de Kayes, le gouverneur Mamadou Z. Sidibé a annoncé la tenue prochaine d’un forum. Il l’a dit, jeudi 21 juin 2019, lors d’une conférence de presse. Le gouverneur, par ailleurs contrôleur général de police, a rappelé lors de la conférence quelques priorités auxquelles il s’est attaqué dès sa prise de fonctions. Ainsi, s’agissant de l’assainissement de la ville de Kayes, il dira avoir fait évacuer l’un des plus vieux dépotoirs d’ordures situé en pleine ville, à moins de 50 mètres de l’hôpital régional de Kayes et du chantier de la nouvelle agence de BCEAO. En outre, le gouverneur dit avoir donné des consignes fermes à toutes les forces de sécurité de la région pour se tenir en à tout moment dans une posture de prévention et d’anticipation. Le 11 mars dernier, il a pris une décision fixant les horaires de départ de convoi des compagnies de transport sur l’axe Kayes-Bamako. Ainsi, mercredi 29 Mai, un premier convoi composé de plus de 7 cars a quitté Kayes à 18h30 en direction de Bamako. Mais curieusement, le 30 mai, on a appris que ce convoi avait été attaqué par des bandits. Selon le gouverneur, l’attaque n’a pas eu lieu sur le territoire de Kayes puisque les gardes et les militaires qui escortent les convois le font jusqu’à Sebabougou, fin du territoire de la région de Kayes.
Sur la question de l’esclavage qui sévit dans le cercle de Yelimané, plus précisément dans l’arrondissement de Tambacara, il ressort que des noms de familles locales (Diarra, coulibaly, Traoré) étaient considérés comme des esclaves des Soninkes. Ces prétendus esclaves ont décidé de s’affranchir de toute sujétion. En réaction, leurs prétendus maîtres les ont dépossédés de leurs champs qu’ils cultivaient depuis des années. L’affaire est sur le point de dépasser le préfet de Yelimané qui a été défié par le représentant des maîtres. Se prononçant sur cette pratique inhumaine, le gouverneur dira qu’un forum régional sur le sujet est en préparation. Et qu’à travers cette rencontre qui regroupera toutes les sensibilités de la région, on aura l’occasion de montrer aux maîtres esclavagistes que l’esclavage n’est plus tolérable au Mali. « La justice ne peut gérer que les manifestations de l’esclavage, l’aspect superficiel de l’esclavage, et non le problème lui-même.», conclut le gouverneur.
Source: L’Inter de Bamako