Le constat est là, les rues de la capitale malienne laissent à désirer. Les déchets plastiques, les eaux usées, les ordures débordantes y  peuvent être visibles. Pourtant cela, n’était pas le cas 20 ans en arrière. Qu’est ce qui a changé  dans nos habitudes? Et comment y remédier pour que nos rues deviennent propres?

Dans l’ancien temps, la propriété faisait partie des habitudes de toute la communauté. Les rues étaient propres, le respect de l’environnement et du voisinage dominait. Chaque matin, les femmes balayaient la devanture de leur maison et les ordures étaient bien cachées du regard des passants et du voisinage.

De nos jours avec l’avènement des sachets plastiques, la surpopulation de la ville, la construction anarchique des maisons ainsi que le problème d’évacuation des déchets, les rues de la capitale laissent à désirer avec son cortège de mouches et de moustiques.

C’est ainsi que nous nous sommes rendus dans certains quartiers pour demander l’avis des uns et des autres sur ce problème.

Pour Souleymane OUATTARA, la dégradation de nos rues peut s’expliquer par le fait que les femmes utilisent trop de sachets plastiques. “Quand elles vont au marché, chaque chose achetée est emballée dans le plastique. Arrivées à la maison, elles jettent ces sachets à la poubelle ou dans la rue. ” Affirme-t-il.

En revanche, Malick SANOGO pense que, c’est la construction anarchique des maisons qui pose problème. ” Les maisons sont construites sans tenir compte du respect de l’environnement. L’eau des fossés  coule dans les rues, c’est ce qui entraine les mouches et les moustiques. Et nos enfants tombent tout le temps malade. Les sachets plastiques peuvent salir les rues certes, mais les eaux usées des fossés  provoquent des maladies.  En cette période d’hivernage, des gens attendent la pluie pour déverser l’eau de leurs fossés dans les rues. C’est ça le vrai problème. ” A-t- il déploré.

Quant à TRAORÉ Fanta CISSE, elle est préoccupée par les ordures ménagères qui débordent dans les rues. Je cite ” Dans notre quartier beaucoup de famille jettent les ordures sur un espace un peu éloigné. Nous sommes rares à payer les G.I.E pour qu’ils viennent prendre nos ordures. C’est pourquoi, quand il pleut, les ordures déposées un peu plus loin se dispersent dans les rues. D’autres ménages ne sont pas équipés de poubelle, ce qui fait qu’ils jettent les ordures dehors sans tenir compte du voisinage et de l’environnement. A cause de cela, nous ne pouvons plus faire de grin dehors dû à l’odeur  nauséabond “.

Face à ces multiples problèmes, Madou COULIBALY préconise quelques solutions. ” Il faut au préalable instaurer une journée de salubrité dans tous les quartiers chaque semaine ou chaque mois. Exiger que chaque ménage ait une poubelle adéquate et s’assurer que les nouvelles constructions respectent les normes. “.

Toutefois Mariam BAGAYOGO, âgée de 60 ans,  demande aux femmes d’utiliser des paniers quand elles vont au marché pour éviter de prendre plusieurs sachets. Aussi, elle les exhorte de balayer la devanture de leur  maison afin que les rues restent propres. Si toutes les femmes s’y mettent, les rues seront moins sales.

Il serait donc temps de s’occuper de nos rues afin d’éviter les maladies et de vivre sainement dans un environnement propre.

AFANOU KADIA DOUMBIA, stagiaire

Malijet