La lutte contre le changement climatique engagée dans le monde en début de week-end dernier avec des marches pacifiques dans plusieurs pays se poursuit. L’Afrique n’est pas en marge de cette préoccupation planétaire. Pour preuve, le sommet sur le climat qui s’est tenu le 23 septembre 2019 à New York a aussi vu la participation des chefs d’états africains. Ces derniers n’ont pas manqué d’interpeller sur la menace du réchauffement climatique, notamment sur les conséquences directes que subit ces dernières années la continent africain.
A cette grande messe du climat à New York, la jeunesse africaine a répondu présente avec pour objectif de porter le combat dans toutes les sphères sociales. A ce rendez-vous, elle a marqué le sceau avec la mise sur pied de la plateforme de la jeunesse africaine pour le climat déclinée en anglais par African Youth Climate Hub. Cette interface va « permettre d’exposer nos idées, de sensibiliser, d’éduquer et de mobiliser les jeunes africains autour de la question du climat » a précisé l’ambassadrice de la nouvelle plateforme, la Princesse Lalla Hasnaa, par ailleurs présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.
Toujours dans le même ordre d’idées l’entrepreneur burundais Delphin Kaze, fondateur et PDG de KAZE Green Economy (KAGE), considère que la plateforme de la Jeunesse Africaine pour le Climat représente « une bonne initiative pour les jeunes qui travaillent dans la protection de l’environnement notamment les porteurs de projets ». Elle selon lui permettre de partager et de discuter sur les réalités de leurs pays respectifs pour fin de solutions contextuelles.
La semaine européenne de la diplomatie climatique à Bamako
C’est donc en parlant de solutions et de contexte que la semaine européenne de la diplomatie climatique est lancée dans plusieurs pays. Au Mali, elle va se tenir du 26 septembre au 07 octobre 2019 à Bamako. C’est à travers une action commune avec le gouvernement que les plaidoyers vont porter sur l’action de l’Homme sur l’environnement, notamment la protection des espèces botaniques et fauniques, des projets sensibles pour l’environnement comme la gestion des déchets pour éviter la dégradation de notre écosystème vont s’ensuivre. Un point d’honneur est mis sur l’économie verte, une tendance en constance évolution dans le monde.
Selon le chef de la coopération de l’Union européenne, Géza Trammer, il est important de noter que l’économie verte pourrait être convertie comme un avantage considérable pour notre pays notamment avec la création ou la naissance de nouveaux métiers. C’est pourquoi dit-il, la transition verte «va de paire avec la création d’emplois, avec la sécurité alimentaire renforcée et qualitative, car elle assure aussi le retour de la biodiversité et de la santé publique ».
Il est donc nécessaire pour chaque pays dans le monde aujourd’hui de s’approprier ces outils mais aussi et surtout d’avoir la capacité de s’adapter à son environnement immédiat pour contribuer à la croissance et à la protection des espèces tout en gardant l’équilibre de notre écosystème face au réchauffement climatique.
Les activités
A travers cette semaine, les engagements des Institutions de l’Union européenne et des états membres sont traduits en actes par des programmes détaillés avec la jeunesse malienne principale cible de cette édition.
C’est donc fort du constat que la jeunesse développe de plus en plus une conscience sociale et environnementale forte que la diplomatie climatique entre en jeux pour booster et accompagner les projets environnementaux ; c’est le cas de Sanuva Initiatives qui sensibilise les jeunes dans des écoles à travers la « caravane de recyclage ». Mise sur pied par les maliens Mahamadoun Traoré et Moussa Coulibaly, Sanuva se positionne comme une entreprise de gestion de déchets au Mali. Le co-fondateur associé de Sanuva Moussa Coulibaly explique leur contribution dans la facilitation du recyclage et la valorisation de déchets au Mali notamment à Bamako. A ce qu’ils font déjà pour rendre pour lutter contre l’insalubrité, s’ajoutent « les bilans environnementaux qui permettent au client ou à une structure de connaître son impact sur l’environnement ». Ces jeunes maliens qui travaillent au quotidien dans le domaine de la réduction de l’emprunte carbone contribuent à leur manière à lutter contre le réchauffement climatique dans notre pays.
Lutte contre l’insalubrité : Des gestes simples à adopter
Il n’est pas rare de voir comment jeter des ordures dans la rue avec désinvolture est devenu un acte banal et presque normal dans notre société. Pourtant force est de constater que la lutte contre l’insalubrité commence par le citoyen que nous sommes. Ranger ses déchets de la journée dans un coin de son sac ou dans sa voiture en attendant de tomber sur une poubelle publique ou d’arriver à la maison avant de s’en débarrasser, sont des réflexes simples à développer afin de garder nos rues propres et de contribuer par la même occasion à la protection de notre cadre de vie. La pollution de l’environnement est une affaire de tous raison pour laquelle les actions publique et privée mises en oeuvre pour un cadre de vie sain méritent d’être renforcées et/ou davantage accompagnées.
Il est coutume de tout remettre en bloc sur nos dirigeants, mais il faut reconnaître que le citoyen que nous sommes a une grande part de responsabilité sur survie de l’insalubrité dans nos villes car souvent non loin des bacs à ordures, il n’est pas rare de voir des déchets joncher le sol alors que le réceptacle n’est même pas rempli de moitié. Tout comme, il est fréquent de voir des tas d’ordures sur des trottoirs et des poubelles qui débordent. Au delà des slogans clamés haut et fort sur le changement climatique, le réchauffement de notre planète, il est important sinon nécessaire de nous questionner sur notre contribution quotidienne pour lutter contre l’insalubrité et la protection de notre carde de vie car tout changement de mentalité commence par le citoyen.
Sensibiliser pour toutes ces choses, c’est le message clé que renvoie cette semaine européenne de la diplomatie climatique au Mali. La principale cible porteuse de ce message est la jeunesse. Travailler avec les jeunes c’est assurer une compréhension prématurée des questions environnementales. C’est pourquoi dans leurs activités de la semaine, il est question de reboisement, d’analyser la qualité de l’air à Bamako, d’aller dans des écoles pour créer « une conscience environnementale » à travers la Caravane du recyclage. Mais ce n’est pas tout car en dehors de cette semaine, des activités et des réflexions sur la lutte contre le réchauffement de notre planète vont continuer à travers des projets en cours dans les agendas des pays et des organisations internationales.
Journal du mali