La franchise ! C’est ce que le Mali attend de l’Algérie pour endiguer le phénomène du terrorisme qui mine son septentrion et dont les responsables des acteurs n’ont que le sud de ce pays frère comme base arrière.
Malgré qu’elle dirige la médiation pour une sortie de crise au Mali, l’Algérie demeure au cœur de controverses. Le Malien lambda n’a plus confiance en ce pays frontalier dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, singulièrement au Nord du Mali. En effet, le sud-algérien demeure aux yeux des uns et des autres, la base arrière des responsables des groupes terroristes qui agissent au quotidien.
Puissance régionale, il ne fait l’ombre d’aucun que l’Algérie dispose des moyens adéquats pour traquer les terroristes au sud de son territoire. Mais, les nombreux appels à la réaction de l’Alger sont restés lettre morte. Le constat patent qui se dégage est que les dirigeants de ce pays sont restés aphones aux cris de détresse de ses voisins frappés par le terrorisme.
En marge du Sommet de Sotchi en Russie, le Président Ibrahim Boubacar Kéita s’est entretenu avec son homologue algérien par intérim, Abdelkader Bensalah sur les relations bilatérales et les voies de les développer, avant de rencontrer en tête-à-tête le président Vladimir Poutine. Le président IBK a profité de l’occasion pour évoquer largement ses attentes en matière de coopération contre la lutte antiterroriste.
Le Président Abdelkader Bensalah continuera avec la politique protectionniste de son prédécesseur d’Abdelaziz Bouteflika ? Pour le moment, nul ne saurait le dire, car le Président Bensalah fait face actuellement à une vive contestation de la rue.
Cependant, Alger a saisi le message de Bamako, selon lequel sa coopération dans la lutte contre le terrorisme est un impératif et une urgence dans un sahel ou les frontières ne sont que sur du papier. .
Cyril ADOHOUN
Source:L’Observatoire